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    Excommunication : la puissance de la création langagière contemporaine

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    [À l'origine dans / Was originally part of : Thèses et mémoires - FAS - Département de littérature comparée]Cette thèse aborde la question de la valeur de la littérature contemporaine, en posant la question de la puissance de la création langagière. Dans la mesure où l’humanisme tombe en désuétude avec la fin de l’hégémonie médiatique de l’imprimerie, et où le capitalisme contemporain assigne à la culture un rôle économique et récréatif, la « littérature » se retrouve sans « critère final » pour penser sa puissance non économique. En d’autres termes, quels sont les effets intermédiaux de la création langagière livresque qui survivent à l’humanisme tout en résistant à la communication récréative? Il en va bien sûr de la nature même de la « création littéraire ». Le premier chapitre explore les liens entre l’humanisme et l’imprimerie à partir d’un concept de fongibilité, et introduit un ensemble de concepts clé. Le deuxième chapitre présente un autre ensemble de concepts (dont le geste vertical), cette fois pour penser le langage en termes de pouvoir et de puissance. Le troisième chapitre aborde le « capitalisme civilisationnel » en termes intermédiaux. On y réfléchit sur la saturation, la séparation et la fenestration, notamment à partir d’une éthique du jeu. Le quatrième chapitre traite de la question de la plasticité. Enfin, les cinquième et sixième chapitres forment deux exemples – des exemples de puissance – à partir des oeuvres de Valère Novarina (Lumières du corps) et de David Foster Wallace (Infinite Jest). Le corpus théorique se compose d’éléments puisés d’une part dans l’oeuvre de Walter Benjamin et de Giorgio Agamben, selon un matérialisme messianique, et d’autre part dans celle de Gilles Deleuze. Certaines considérations sont également tenues sous l’influence de Michel Foucault et de Ludwig Wittgenstein.This thesis broaches the value of contemporary literature as power (puissance) of language creation. Given that humanism becomes obsolete with the end of the printing press media dominance, and given that contemporary capitalism assigns an economical and recreational role to culture, “literature” is left without any “final criterion” to think its non-economical power. In other words, which intermedial effects of language creation through book form survives humanism while withstanding recreational communication? In the process, the practice of creative writing and its idea are set under a new paradigm. The first chapter explores the relationships between humanism and the printing press based on a concept of fungibility, and it introduces a set of key concepts. The second chapter presents another set of concepts (including vertical gesture), this time in order to think language in terms of ruling power (pouvoir) and virtual power (puissance). Chapter three broaches the idea of “civilizational capitalism” in intermedial terms. Saturation, separation and windowing are considered according to a game/play ethic. Chapter four is about plasticity. Finally, chapters five and six follow two examples—examples of virtual power, those of contemporary French writer Valère Novarina (Lumières du corps) and American novelist David Foster Wallace (Infinite Jest). The theoretical corpus is composed of elements taken, on the one hand, from Walter Benjamin’s and Giorgio Agamben’s works (regarding messianic materialism), and on the other hand, from Gilles Deleuze’s works. Some ideas are also influenced by Michel Foucault’s and Ludwig Wittgenstein’s works
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