Réponse de la communauté de macroinvertébrés benthiques à un gradient d'urbanisation : une étude des ruisseaux de la région métropolitaine de Montréal

Abstract

L'étalement urbain des dernières décennies a profondément modifié de nombreux paysages, particulièrement ceux des régions densément peuplées du sud-est du Canada. Dans la plupart de ces régions tempérées urbanisées, les principaux écosystèmes aquatiques perdurant sont les cours d'eau préservés pour drainer l'eau des terres habitées. La présente étude s'est penchée sur l'impact du développement d'une banlieue de Montréal sur les ruisseaux et sur les macroinvertébrés benthiques (MIB) de la ville de Laval. Sept ruisseaux de bas ordres, choisis pour la diversité du paysage dans lequel ils s'écoulent, ont été étudiés en 2014 et 2015. L'échantillonnage de l'eau et des MIB, ainsi que la caractérisation de l'habitat aquatique ont été faits à des stations situées à tous les 500 m, pour un total de 80 stations. L'utilisation des terres ainsi que le recouvrement imperméable (RI) ont été calculés dans des corridors de 400 m en amont de ces stations. Le RJ dans la région étudiée est fortement relié aux autres mesures du paysage, à une basse qualité de l'eau ainsi qu'à un habitat de faible complexité. Avec l'urbanisation, les communautés de MIB sont moins diversifiées et sont dominées par des espèces plus tolérantes à la pollution. Ces modifications de la communauté biologique sont expliquées en majeure partie par la très faible qualité de l'eau aux stations hautement urbanisées. Les résultats indiquent que même là où les normes environnementales imposées par les gouvernements sont respectées, les cours d'eau urbanisés sont fortement affectés et méritent une attention particulière dans les planifications urbanistiques.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : recouvrement imperméable, utilisation du sol, composition taxonomique, Québec, cours d'eau urbain