Les variations de niveau du lac Saint-Jean : effets sur la reproduction des poissons dans les habitats en milieux humides riverains

Abstract

Le lac Saint-Jean a vu son régime hydrologique considérablement modifié depuis sa transformation en réservoir en 1926. Cet article examine les effets de la gestion du niveau du lac pour la fraie de la perchaude (Perca flavescens) et du grand brochet (Esox lucius). Une analyse des niveaux des eaux des 100 dernières années a permis de mettre en évidence une réduction des écarts entre les niveaux printaniers et estivaux, qui contribue vraisemblablement à diminuer la taille et la qualité des sites de reproduction, et un retardement de l’atteinte du niveau maximal au printemps par rapport au régime naturel. L’utilisation de données historiques de températures du lac et des milieux humides riverains a permis d’estimer les périodes de fraie de 1991 à 2015 et de mettre en évidence les conséquences des bas niveaux au printemps sur l’accessibilité des milieux humides. À présent, ces habitats ne sont généralement que partiellement inondés lors de la fraie des 2 espèces. Nous recommandons d’adopter une gestion du lac Saint-Jean qui vise à devancer l’atteinte des hauts niveaux printaniers et à maximiser les écarts entre les niveaux printaniers et estivaux, tout en maintenant un niveau stable au printemps pour permettre l’éclosion des oeufs de poissons et assurer la survie des jeunes stades de vie.The hydrological regime of Lac Saint-Jean (Québec, Canada) was drastically altered following the installation of dams along its drainage channels in 1926. This article examines the impact of water level management on the spawning success of yellow perch (Perca flavescens) and northern pike (Esox lucius). An analysis of water levels over the past 100 years shows a decrease in the amplitude of spring flooding since 1926, which has likely contributed to a reduction in the effective size and quality of spawning sites. It also highlights a delay in the time taken to reach the maximum spring high water level. Historical temperatures of the lake and associated wetlands allowed the spawning period between 1991 and 2015 to be estimated, and underlined the impact of low spring water levels on wetland accessibility. Presently, spawning sites for the study species are only partially flooded during the breeding season. It is recommended that a water level management plan be adopted that allows higher water levels to be reached earlier in the spring; that keeps the spring level stable to promote hatching and to ensure the survival of fry during early life stages; and that increases the difference between spring and summer water levels

Similar works

Full text

thumbnail-image

Érudit

redirect
Last time updated on 17/12/2017

This paper was published in Érudit.

Having an issue?

Is data on this page outdated, violates copyrights or anything else? Report the problem now and we will take corresponding actions after reviewing your request.