Universidade de São Paulo. Faculdade de Filosofia, Letras e Ciências Humanas
Abstract
@font-face { font-family: "New York"; }@font-face { font-family: "New York"; }@font-face { font-family: "Calibri"; }p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal { margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: "New York","serif"; }p.MsoFootnoteText, li.MsoFootnoteText, div.MsoFootnoteText { margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 10pt; font-family: "Times New Roman"; }span.MsoFootnoteReference { vertical-align: super; }span.FootnoteTextChar { font-family: "Times New Roman"; }.MsoChpDefault { font-size: 10pt; font-family: Calibri; }div.WordSection1 { } Le titre de cette communication, « Circuler, c’est vivre », est tiré d’un texte assez peu connu de Victor Hugo intitulé « Les Fleurs », dont l’histoire offre accessoirement une belle illustration de la question de la circulation d’un texte. Il s’agit d’un ensemble de chapitres, composant un livre entier, écrit au début de l’année 1862 pour Les Misérables (troisième partie, livre VII). En publiant son roman, Victor Hugo n’en a conservé que les deux premiers chapitres, et il a mis de côté les sept autres avec cette indication : « Provisoirement je réserve ce livre pour mon travail sur l’âme[1] ». Mais il n’a jamais repris ce « travail sur l’âme ». Du coup, en le publiant en 1909 seulement, au tome IV de l’édition des Misérables dite de l’Imprimerie nationale, Gustave Simon, exécuteur testamentaire de Victor Hugo, lui a donné (abusivement) le titre : « L’Âme ». Dans la seconde moitié du XXe siècle seulement, on lui a redonné le premier titre prévu pour ce livre des Misérables :« Les Fleurs ». Victor Hugo y aborde diverses questions avec une prescience étonnante, notamment celle de l’écologie – mais ce n’est pas ici notre propos. Disons seulement qu’il parle d’un « gouvernement de l’atmosphère », de l’action de l’homme sur le climat (« L’homme a évidemment action sur les climats »), et qu’il anticipe même largement les sommets de la Terre de Rio ou du climat de Paris : « notre planète a besoin d’une méthode que l’homme n’a pas encore créée. » Il passe ensuite presque sans transition de cette question mondiale de l’écologie et du climat à la question, qui nous intéresse, de la circulation