Séroprévalence du paludisme chez les patients ayant séjourné en zone d’endémie palustre : étude réalisée à l’HMIMV de Rabat.

Abstract

Introduction : Le paludisme post – transfusionnel est un risque bien décrit mais malheureusement peu documenté, privant ainsi les centres de transfusion d’un bon nombre de candidats potentiels au don. La réglementation marocaine en vigueur n’accepte pas les donneurs de sang ayant visité les zones d’endémie palustre quel que soit l’ancienneté et la durée du séjour. Notre étude a pour but d’établir une prévalence des anticorps anti plasmodium chez la population étudiée et faire une approche sur les modalités de refus ou d’accepter un donneur de sang ayant séjourné en zone endémique au paludisme Matériel et Méthodes : Sur une durée de 12 mois, les donneurs potentiels ayant séjournés en zone d’endémie et des donneurs n’ayant jamais séjourné en zone d’endémie ont été testé, pour le dépistage des anticorps antipalustres, par un essai immunoenzymatique à l’aide du kit Malaria EIA. Les échantillons étaient aussi testés par un test immunochromatographique et par des examens microscopiques des étalements de sang (goutte épaisse rapide et frottis sanguin). Résultats : Durant toute la période de l’étude, 158 donneurs de sang ont été testé dont 78 donneurs ayant séjourné en zone impaludée et 80 donneurs témoins n’ayant jamais voyagé hors du Maroc. Seuls 2.56% (2/78) des donneurs à risque de transmettre le paludisme ont été positifs pour les anticorps totaux. Aucun patient n’a été positif au test de diagnostique rapide. Un seul a été positif à l’examen microscopique. Conclusion : En se basant sur nos résultats, l’exclusion des donneurs de sang ayant séjourné en zone d’endémie de paludisme, semblerait exagérée. Ainsi, pour augmenter la disponibilité des produits sanguins dans les centres de transfusion sanguine, nous proposons d’établir un test de dépistage du paludisme pour évaluer le risque de paludisme chez le donneur. Ceci permettra de rejeter les donneurs de moins de 3 mois après leur visite en zone endémique et de faire systématiquement un test sérologique chez les donneurs qui ont fait plus de 3 mois avant d’accepter ou rejeter leur don

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