Place des échanges plasmatiques dans la prise en charge des envenimations graves par morsure de vipère : à propos d’un cas avec revue de la littérature.
Les morsures de serpents, qui concernent principalement l’Afrique sub-saharienne et l’Asie du Sud, à l’origine d’une très forte mortalité au Maroc, constituent une urgence médico-chirurgicale préoccupante, surtout en période estivale.
La clinique permet de déterminer la gravité de l’envenimation, et de suspecter le type de serpent incriminé, caractérisant un syndrome vipérin.
De nombreuses espèces sont retrouvées dans les régions chaudes du Royaume, dont principalement les formes Bitis et Equis.
Le syndrome vipérin, associe troubles de l’hémostase et lésions locales (douleur, œdème, nécrose). Les troubles de l’hémostase sont liés à une coagulopathie de consommation induite par le venin (CCIV) à distinguer de la coagulation intravasculaire disséminée et se traduisent le plus souvent par des saignements locaux puis diffus.
Les complications locales mettent en jeu essentiellement le pronostic locorégional et fonctionnel du membre atteint.
Le sérum antivenimeux, reste la seule thérapeutique logique actuelle des envenimations ophidiennes, mais son cout élevé, son indisponibilité, le risque allergique et la raréfaction des producteurs, limitent de plus en plus son utilisation.
L’objectif de notre étude est d’évaluer l’efficacité des échanges plasmatiques devant les envenimations graves par morsure de vipère, à la lumière d’une observation rapportant le cas d’un patient traité par les échanges plasmatiques avec une amélioration clinique et biologique dès la première séance, une durée d’hospitalisation courte, et aucune intervention sur le membre mordu n’a été nécessaire.
Plusieurs essais thérapeutiques ont démontré l’efficacité des échanges plasmatiques, leur permettant d’être préconisées comme une mesure thérapeutique prometteuse dans la prise en charge des envenimations graves par morsure de vipère