Relations entre métabolismes tissulaires et efficacité alimentaire chez le porc en croissance: Incidence de la génétique et de l’alimentation

Abstract

L’amélioration de l’efficacité alimentaire est un enjeu majeur pour la filière porcine. L’objectif de cette thèse est d’identifier les métabolismes tissulaires associés aux variations d’efficacité alimentaire chez le porc en croissance. Pour cela, nous avons caractérisé les métabolismes glucidiques et lipidiques, impliqués dans le stockage et l’utilisation tissulaire de l’énergie, et la synthèse et la dégradation protéiques, processus coûteux en énergie, en réponse aux variations d’efficacité alimentaire. Deux leviers jouant sur l’efficacité alimentaire ont été étudiés : la génétique en comparant deux lignées sélectionnées sur la consommation moyenne journalière (CMJR), un estimateur de l’efficacité alimentaire, et l’alimentation en termes de quantité d’aliment allouée et de fréquence de distribution quotidienne de l’aliment (2 et 12 fois par jour). Nos résultats indiquent qu’une CMJR élevée n’a pas d’impact majeur sur les métabolismes tissulaires et la composition corporelle à un stade précoce de la croissance (19 kg). Elle est associée à une accélération des voies cataboliques énergétiques dans le foie et le muscle et une adiposité plus importante au stade commercial d’abattage (115 kg). La réduction de la fréquence des repas, qui améliore l’indice de consommation des porcs, modifie les réponses postprandiales des concentrations plasmatiques en nutriments et en insuline sans induire de modification des formes de stockage de l’énergie (glycogène ou lipides) et des activités enzymatiques tissulaires. Nous montrons également que la prise en compte des interactions entre organes est essentielle pour la compréhension des bases métaboliques de l’efficacité alimentaire

    Similar works

    Full text

    thumbnail-image

    Available Versions