Grands herbivores de la fin du Pléistocène moyen au début du Pléistocène supérieur dans le sud de la France. Implications anthropologiques pour la lignée néandertalienne

Abstract

The fossil remains of large herbivores (genus Bos, Bison, Equus, Coelodonta and Stephanorhinus) are frequent in the archaeo-paleontological record in the South of France during the Middle and Late Pleistocene. The biometrical study of bones and teeth remains from 11 sites (Camp-de-peyre, La Micoque, Igue des Rameaux, Payre, Lunel-Viel, Rigabe, Suard, Combe-Grenal, Pech de l’Azé II, Coudoulous II, Peyre) and 22 bone ensembles/layers, consolidates by factorial statistical analysis, allow us to define the degree of contextual adaptation and the evolutionary trend of each taxon which in turn refine their biochronological contribution. Diet habit of each taxon, local environments and seasonal variations are documented by dental meso- and micro-wear studies. Thanks to these two combined approaches, biometrical and ecometrical, we were able to significantly increase our knowledge about the paleoenvironmental context of each studied site. Our study brings new data about anatomical and ethological studied of large ungulates. We also display new results about the territory management by herbivores and then on their relationships with predators, human and non-human. Thus, we highlight Pre-Neandertalian original predation and acquisition strategies in South of France focusing on one species (Equus) in a territorial range larger than other carnivores’ (such as hyenids).Les restes fossiles des grands herbivores (genres Bos, Bison, Equus, Coelodonta et Stephanorhinus) sont abondants dans les séquences archéo-paléontologiques du Pléistocène moyen et supérieur du Sud de la France. L’étude biométrique des restes osseux et dentaires à partir de 11 sites (Camp-de-peyre, La Micoque, Igue des Rameaux, Payre, Lunel-Viel, Rigabe, Suard, Combe-Grenal, Pech de l’Azé II, Coudoulous II, Peyre) et 22 ensembles/niveaux, contrôlée par des analyses statistiques factorielles, permet de caractériser les adaptations contextuelles de chaque taxon et leurs tendances évolutives, et d’affiner leurs apports biochronologiques. Les analyses de méso- et micro-usure dentaire détaillent les comportements alimentaires de ces taxons et les environnements locaux dans lequel ils vivaient, intégrant les variations saisonnières. L’utilisation des deux approches, biométriques et écométriques, augmente significativement notre résolution des contextes paléo-environnementaux, pour chacun des sites étudiés. Notre étude apporte de nouvelles données sur les modes d’adaptation tant anatomiques qu’éco-éthologiques des grands ongulés. Des conclusions sur la gestion des territoires par ces herbivores mais aussi sur leurs exploitations par leurs prédateurs, humains et non-humains, ont également été possibles. Nous avons ainsi mis en évidence des stratégies de prédation et d’acquisition originales, notamment centrées sur certains taxons (Equus) pour les groupes de Pré-Néandertaliens du Sud de la France opérant dans un rayon d’action plus important que celui d’autres prédateurs (en particulier hyènes).Mots

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