The works of André Hardellet constantly show how attached he is to the sensitive world. The land and its different landscpaes take pride of place in his writing : all Hardellian characters and narrators are closely and essentially linked to them, a relationship which feeds them and directs their quest. The world is not seen as mere setting : those who roam and watch it are eager to grasp it, to uncover its mystery, but even more than that, they try to reclaim a part of themselves that they lost. Some places more than others make this reunion possible, and the characters never stop hauting them, while the writer collects them withim his texts, thus creating his own geography. This determination to write about, as well as to imagine the land, stems from a sense of loss and destruction. The aftermath of war, ruining as it did the theatre of innocence and the joys of life that went with it, forces man to become a writer, that is to say, a re-creator. With taht aim in mind, André Hardellet uses all writing forms to render as best as he can the world that he re-creates and he does not hesitate to let the world and works of past writers an artist enter i work, as if to extend his own space with other pre-established ones. For in that desire to write about the land, it is indeed fiction and fantasy that the writer embraces, deliberately turning his back on any form of involvement aimed at changing the world. Hardellian geographical spaces raise questions about reality, and force us to notice its relativy. Rossed and tested by go-betweens and demigods, they remain, in the full sense, human in that, thanks to their fantastic ramifications, far from making man lose his way, they help him find his genuine place back and guide him to a sacred revelation.L'oeuvre d'André Hardellet (1911-1974) témoigne avec constance d'un attachement au monde sensible. La terre et ses différents paysages occupent une place centrale dans les écrits, et tous les personnages et narrateurs hardelliens entretiennent avec eux des rapports essentiels qui les nourrissent et orientent leurs quêtes. Le monde n'est pas vu comme un simple décor : ceux qui le parcourent et l'observent cherchent à le saisir, à percer son mystère, mais plus encore à y reconquérir une part perdue d'eux-mêmes. Certains endroits plus que d'autres rendent possibles ces retrouvailles et les personnages ne cessent de les hanter, tandis que l'auteur les assemble au sein des textes et produit ainsi sa propre géographie. Cette volonté d'écrire la terre tout autant que de la rêver naît d'un sentiment de perte et de saccage. Les conséquences de la guerre, en ruinant le théâtre de l'innocence et les bonheurs qui s'y associaient, obligent l'homme à devenir auteur, c'est-à-dire re-créateur. Dans cette perspective, André Hardellet use de toutes les formes d'écriture pour tenter de cerner au mieux le monde qu'il rétablit et n'hésite pas à ouvrir son oeuvre aux voix/voies d'écrivans et d'artistes antérieurs, comme pour prolonger son propre espace par d'autres espaces préalablement établis. Car dans ce désir d'écrire la terre, c'est bien le parti de la fiction et du rêve que prend l'auteur, qui préfère tourner le dos à toute forme d'engagement visant à changer le monde. Les géographie hardelliennes forcent à interroger le réel et obligent au constat de sa relativité. Traversées et éprouvées par des figures rassurantes de passeurs et de demi-dieux, elles restent, au sens plein, humaines, dans la mesure où grâce à leur prolongement fantastique, loin de perdre l'homme, elles contribuent à lui redonner son vrai lieu et le guident vers une révélation sacrée