For the past ten years, the issue of AIDS has gradually shifted. With the introduction of new treatments in 1996, the therapeutic context has been transformed, triggering changes in the ways the disease and its seriousness are perceived, together with a rise in risky behaviours. This holds more specifically for the “post-AIDS” generation. In such a relapse context, how are opinions of actors shaped on a sets of disease-related issues ?Using a structural paradigm, this thesis aims at understanding the way in which various discussion and information sharing network structures generate different types of cognitive and normative interactions, which allow the previously prevailing views to be either stabilised or modified.But a given actor often belongs to various circles or networks, which themselves respectively carry heterogeneous knowledge, beliefs and representations. This can lead a single actor to share different views about a single object.We construct an original method in order to measure opinion convergence and divergence of a given actor and between various actors, when the considered actor is successively confronted to two different interlocutors.Each time, the actor and his interlocutor answered to a similar sets of questions in a face to face configuration. The study shows that the features of the relationship between the two individuals have an impact on convergence of opinions. It also highlights the frequency of heterogeneous relational contexts and underlines the way actors tend to change opinions according to these contexts.More than influence sociology and sociology of the diffusion of innovations, this approach allows to capture cognitive processes intrinsic to relational systems where “shared profane knowledge” is created.Ces dernières années, la question du sida s'est progressivement déplacée. Avec l'introduction des nouveaux traitements en 1996, le contexte thérapeutique s'est transformé, suscitant des changements de la perception de la maladie et de sa gravité accompagnés d'une reprise des comportements à risques, particulièrement visibles dans la génération « post-sida ». Dans ce contexte de dédramatisation, comment les acteurs parviennent-ils à se former une opinion sur un certain nombre d'aspects de la maladie ?Mobilisant un paradigme structural, la thèse vise à comprendre la manière dont les structures de différents réseaux de discussion et d'échanges d'informations produisent différents types de confrontations cognitives et normatives, qui permettent que des représentations soient stabilisées ou au contraire modifiées.Mais il est fréquent qu'un acteur appartienne à des réseaux porteurs de représentations hétérogènes. Ceci peut conduire un même acteur à partager des pensées différentes sur le même objet.Une méthode originale a été élaborée pour enregistrer les convergences et divergences des opinons entre un acteur et deux interlocuteurs successifs différents. A chaque fois, l'acteur et l'interlocuteur répondaient en vis-à-vis aux mêmes séries de questions. L'étude montre les caractéristiques des relations qui pèsent sur la convergence des opinions, la fréquence des contextes relationnels hétérogènes et la manière dont des acteurs changent d'opinion selon ces contextes.Au-delà des sociologies de l'influence ou de la diffusion des innovations, cette approche éclaire quelques processus cognitifs propres aux systèmes relationnels où sont élaborés des savoirs profanes partagés