CONTACT DES LANGUES A TAIWAN : INTERACTIONS ET CHOIX DE LANGUES EN SITUATIONS DE TRAVAIL

Abstract

This dissertation presents the results of a field research in interactionist sociolinguistics conducted in Hualien. Through the description of multilingual strategies in face-to-face interactions between Austronesian language speakers and their co-workers in two given professional settings, the research aimed to answer the question of vitality of Austronesian languages in a multiethnic society like Taiwan. It was found that, although the workplaces investigated were favorable to the use of Austronesian languages both for professional and extra-professional purposes, Austronesian languages were not the preferred choice of the Aborigine workers. The prevalence of standard Chinese was made quite clear whenever the speakers mastered this language sufficiently. Other non-official languages, such as Japanese and Minnan Chinese, were found to fulfill some unexpected social functions. An investigation of language attitudes as indicated by the names given to Austronesian languages corroborated the feeling of linguistic insecurity exhibited by the Aborigine speakers' language choices. The dissertation ends with some perspectives on the future of Taiwanese Austronesian languages in a changing society.Dans la présente étude, on décrit tout d'abord la situation sociolinguistique actuelle de Taiwan, c'est-à-dire le statut des différents langues parlées ainsi que ce qui caractérise leurs locuteurs. Les principales langues concernées sont aussi bien chinoises (chinois standard, minnan, hakka) qu'austronésiennes. On définit ensuite les questions posées par le plurilinguisme et le contact des langues dans le domaine du travail, et spécifiquement en ce qui concerne les Aborigènes de Taiwan. Des théories représentatives des champs de recherche concernant le choix de langue aux niveaux macro- et micro-sociolinguistiques sont exposées et critiquées, dans le but de définir une méthodologie pour l'analyse des données collectées sur le terrain dans l'Est de Taiwan. Les deux terrains investigués (un hôpital de la ville de Hualian et un dispensaire du district de Hualian) sont présentés. Les sujets des deux enquêtes sont des Aborigènes, locuteurs natifs des langues austronésiennes ‘amis, taroko et atayal. L'analyse des données recueillies est opérée aussi bien sous l'angle du choix de langue au niveau global des interactions que sous celui des mécanismes présents dans les interactions elles-mêmes : alternance de codes, mélange de codes, emprunts. La valeur stratégique de ces diverses manifestations du choix de langue est soulignée. On poursuit l'analyse des données en relation avec les représentations linguistiques propres aux locuteurs des langues austronésiennes. Dans une optique dynamique du contact des langues, le lien entre représentations linguistiques et perte ou maintenance des langues minoritaires est souligné

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