Thèse réalisée en collaboration avec EDF R&D, département EFESE.This thesis contributes to the literature on optimal policy choice. It studies the use of policy combinations to mitigate greenhouse gases emissions from electricity production. One finding applies to cases where uncertainty is such that the risk of a nil carbon price cannot be excluded. A cap on emissions alone may then not trigger enough abatements, justifying the addition of e.g. a renewable subsidy. When considering a transition toward a carbon-free electricity sector, capital accumulation causes complex dynamic effects to happen. We find that decisions taken by comparing the levelized costs of abatement technologies, even including carbon costs, would favor intermediate technologies (e.g. gas plants) to the detriment of more-expensive but lower-carbon technologies (renewable power), leading to a suboptimal investment schedule. This thesis also studies the effects of marginal policy changes in a mix comprising the main French instruments. We find that surprisingly, adding a tariff for renewables financed by a tax on electricity consumption to a cap on emissions and a subsidy for energy efficiency will reduce the consumer electricity price when the non-renewable production is fixed and does not depend on the carbon price. The assessment of the French climate policies in the electricity sector shows that overlapping policies for mitigation may be justified by multiple carbon price failures, even if the ideal long-term policy mix depends on the carbon price trajectory.Cette thèse étudie les conditions d'efficacité d'un portefeuille de politiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur électrique. Il est montré qu'en présence d'incertitude, le prix du carbone issu d'un marché de permis d'émissions peut ne pas entraîner suffisamment de réductions d'émission, justifiant l'ajout d'une politique au marché de permis, par exemple une subvention renouvelable. Dans le cadre d'une transition vers une production électrique décarbonée, l'accumulation du capital électrique génère des effets dynamiques complexes. Il est montré que l'utilisation naïve du signal-prix du carbone ou de critères statiques pour évaluer les investissements peut alors conduire à un sous-investissement en capital vert. L'effet d'une modification à la marge du portefeuille de politiques actuel est également étudié. Il est montré en particulier que si on suppose une seule technologie de production fossile à taux d'émission constant, contrainte par un plafond d'émissions - donc toutes les réductions d'émissions proviennent des renouvelables - augmenter à la marge le tarif d'achat renouvelable réduit le prix de l'électricité perçu par le consommateur, et ce paradoxalement même si la taxe à la consommation nécessaire pour financer le tarif augmente. Cette thèse réalise enfin une évaluation qualitative du portefeuille actuel de politiques climat-énergie en France. Cet examen montre que les multiples défaillances du prix du carbone justifient l'utilisation d'une combinaison de politiques, même si le portefeuille cible varie en fonction des hypothèses sur les trajectoires du prix du carbone