Perceiving space is a relevant task in determining our relationships with the environment. In behavioral neuroscience, investigating this spatial relationship can classically be explored with two theoretical approaches. The first one uses direct perception to describe the spatial relationships, involving affordances (i.e. the action ability naturally offer by the environment). The other one investigates the cognitive aspect of perception implying the use of spatial representation process. The later one traduces the existence of represented states which can be described through the interaction of different stable states called spatial reference frames. The present work investigates the contribution of the egocentric reference frame (body- related) on the perception of the geocentric space (earth-based). This was questioned through two research lines, (i) the origin of egocentric influence previously observed in darkness upon geocentric perception, (ii) the existence of the egocentric phenomenon in an enriched visual scene. To answer these questions, four experiments were conducted where the paradigm of passing under high obstacles was used. Overall, these results stress the powerful and complex aspect of the egocentric phenomenon observed upon geocentric perception. This work, discussed in term of interpenetrability between reference frames, provide an interesting support on the way how spatial reference frames are used in perceiving space.Percevoir son espace d'évolution est une activité déterminante dans l'élaboration des relations spatiales que nous tissons avec notre environnement. En neurosciences comportementales, l'étude de ces relations a généralement été abordée selon deux perspectives théoriques. L'une d'elle s'attache à décrire les relations au monde au travers des processus de perception directe impliquant notamment la notion d'affordances (i.e. de possibilités d'actions naturellement offertes par l'environnement) ; tandis que d'autres s'intéressent d'avantage aux aspects cognitifs de la perception avec la mise en place de processus de représentation spatiale. Cette dernière reflète notamment l'existence d'état(s) représenté(s) qu'il est possible de décrire à travers de la combinaison d'espaces stables appelés référentiels spatiaux. L'objectif de ce travail de thèse vise à mieux comprendre la contribution du référentiel égocentré (i.e. corporel) dans la perception de l'espace géocentré (i.e. gravitaire). La question a notamment été abordée autour de deux axes de recherche interrogeant d'une part (i) l'origine de l'influence égocentrée préalablement observée dans le noir sur la perception géocentrée, et d'autre part (ii) la présence du phénomène égocentré dans un contexte visuel plus enrichi suite à l'ajout d'un flux optique. Pour ce faire quatre études centrées autour d'un paradigme d'estimation des possibilités de franchissement d'obstacles hauts ont été réalisées. Pris dans leur ensemble, les résultats expérimentaux soulignent le caractère particulièrement puissant et complexe du phénomène égocentré corporel observé sur la perception de l'espace gravitaire. Ces résultats, discutés en termes d'interpénétrabilité entre référentiels spatiaux offrent un support d'étude intéressant sur la manière dont les référentiels sont utilisés dans les processus de représentation spatiale