In its contemporary conception, the hallucination is simply defined as a ‘perception without object to perceive’. It remains however complex to highlight it in clinical practice, in particular in pediatric population. The clinical interview, during which the clinician have to avoid stumbling blocks, such as psychic immaturity and potential existence of an imaginary companion, can be completed by methods allowing a more specific caracterisation of the phenomenon. This symptom has been a renewed interest in the last 30 years in scientific domain. It is now accepted that the hallucinations are not found exclusively in schizophrenic etiological context, but they can also occur during normal development and be spontaneous resolution. Despite this, few studies currently have a specific interest in its early and transdiagnostic character, and his treatment in children and adolescents.Nevertheless, differents strategies for actions are available to help us better understand this symptom, whether its evaluation or therapeutic. In this PhD work, we initially focused on cognitive aspects of hallucination. Based on the source monitoring framework, assuming that hallucinations are the result of a tendency to attribute more often self-generated events to an external subject, we standardized a task assessing this cognitive ability.We first highlight an age effect in our healthy subjects enrolled in the study of standardization, preferentially for the reality monitoring task (distinction between an external source and an internal source). We then compare these data with those obtained from patients suffering from schizophrenia, revealing loss performance for both tasks. Our goal is then to obtain normative data for a pediatric population.In a second step, we are interested in the psychometric assessment of early-onset hallucinations. Given the lack of tools, we have combined the playfulness of new technologies in a comprehensive and rigorous assessment of the symptom. We thus developed an application for touchpad associating the assessment of cognition, including the theory of mind, and symptom severity. Theory of mind developpement have recently been identified as prognostic marker in the resolution of hallucinations in children. The first objective of this work is to provide a reliable assessment or early-onset hallucinations, the underlying objective is to allow longitudinal assessment of this symptom in children and adolescents and to better adapt its therapeutic. Finally, we are interested in the development of an innovative therapy in children and adolescents, which is the repetitive trancranial magnetic stimulation (rTMS). This neuromodulation technique has the advantage to target a symptom, not a disease, and can therefore be applied to a number of hallucinated subjects.The objective of this work was to study early-onset hallucination through diverse approaches facilitating the trust of the child and both phenomenological and cognitive caracterisation of the symptom by the clinician.The results gathered in this PhD work demonstrate that it is possible to understand the early-onset hallucinatory symptoms through cognition and new technologies. These approaches allow us to adapt our daily practice, gives us a better understanding of the symptoms and associated cognitive mechanisms, thereby improving our therapeutic management .Dans sa conception contemporaine, l’hallucination est simplement définie comme une ‘perception sans objet à percevoir’. Elle reste cependant complexe à mettre en évidence et à appréhender en pratique clinique, notamment en population pédiatrique. L’anamnèse, au cours de laquelle le praticien devra éviter des écueils, tels que l’immaturité psychique et la potentielle existence d’un compagnon imaginaire, peut être complétée par des méthodes d’évaluation lui permettant une caractérisation plus spécificique du phénomène. Ce symptôme a fait l’objet d’un regain d’intérêt ces 30 dernières années dans le domaine scientifique. Il est maintenant admis que les hallucinations ne se retrouvent pas exclusivement dans un contexte étiologique schizophrénique, mais qu’elles peuvent également apparaître au cours du développement normal et être de résolution spontanée. Malgré cela, encore peu d’études à l’heure actuelle se sont spécifiquement intéressées à son caractère précoce, transdiagnostique et à sa thérapeutique chez l’enfant et l’adolescent. Néanmoins différentes pistes d’intervention sont à notre disposition pour nous aider à mieux appréhender ce symptôme, qu’il s’agisse de son évaluation ou de sa thérapeutique. Au cours de ce doctorat, nous nous sommes intéressés dans un premier temps aux aspects cognitifs de l’hallucination. Sur la base du modèle de défaut d’attribution de la source, postulant que les hallucinations seraient le résultat d’une tendance à attribuer plus souvent les évènements auto-générés à un sujet externe, nous avons normalisé une tâche évaluant cette capacité cognitive. Nous avons pu mettre en évidence d’une part, chez nos sujets sains recrutés pour l’étude de normalisation, un effet du vieillissement pathologique préférentiellement pour le reality monitoring (distinguant une source interne au sujet d’une source externe à lui) ; d’autre part, ces données confrontées à la pathologie, ont révélé des performances réellement déficitaires chez des patients souffrant de schizophrénie et présentant des hallucinations pharmaco-résistantes pluri-modales. Notre objectif est par la suite d’obtenir des données normatives pour une population pédiatrique. Dans un second temps, nous nous sommes intéressés à l’évaluation psychométrique des hallucinations précoces. Au vu du manque d’outils, nous avons associé l’aspect ludique des nouvelles technologies à une évaluation complète et rigoureuse du symptôme. Ainsi, nous avons développé une application pour tablette tactile combinant l’évaluation de la cognition, notamment de la théorie de l’esprit, et de la sévérité du symptôme. En effet, les capacités de théorie de l’esprit ont récemment été identifiées comme marqueurs pronostiques dans la résolution des hallucinations chez l’enfant. L’objectif premier de ce travail est donc de fournir un outil fiable d’évaluation de l’hallucination précoce, l’objectif sous-jacent de cet outil étant de permettre un suivi longitudinal de l’enfant et d’adapter au mieux sa thérapeutique. Enfin, nous nous sommes attelés à la mise en place d’une thérapeutique innovante chez l’enfant et l’adolescent, qui n’est autre que la stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS). Cette technique de neuromodulation a pour avantage de cibler un symptôme et non une pathologie et peut donc s’appliquer à un certain nombre de sujets hallucinés. L’objectif de ce travail était d’étudier plus en avant l’hallucination précoce au moyen d’approches diverses et variées facilitant la mise en confiance de l’enfant et la caractérisation tant phénoménologique que cognitive du symptôme par le praticien. Les résultats réunis dans ce travail de doctorat mettent en évidence qu’il est possible d’appréhender le symptôme hallucinatoire précoce grâce à la cognition et aux nouvelles technologiques. Ces approches nous permettent d’améliorer notre prise en charge en nous donnant une meilleure compréhension du symptôme et des mécanismes associés