Taking out a microcredit gives women the opportunity to start or to develop micro-enterprises and, by doing so, it enables them to empower themselves. At least this is how microcredit is presented at a global level and spread throughout the world by many practitioners and experts of international organisations. But what about the People’s Republic of China: Does this also apply there, both in discourse and in practice? This question is all the more relevant today because until now the impact of economic modernization on the status of Chinese women has been rather paradoxical. A multi-sited ethnographic study that was conducted among promoters and female borrowers in seven microcredit institutions put into perspective the globalized and Chinese discourse on women empowerment through microcredit with the local realities. This study revealed many discrepancies that are characteristic of Chinese microfinance in general and of Chinese women’s access to microcredit in rural and suburban areas in particular. These discrepancies are the result of a Chinese social, political, and economical context as well as of a global environment that is not in favour of improving the socioeconomic status of women. Far from fighting women’s subordination, women’s access to microcredit – being caught in the traps of gender relationships – appears to be rather distorted and even misused in favour of the service of local economic development and, therefore, of social stability. This thesis shows how Chinese and globalized discourse on women empowerment through microcredit fits into a neoliberal (and patriarchal) view of the societies that it reproduces and feeds.Contracter un microcrédit permet aux femmes de démarrer ou développer une micro-entreprise et, de cette manière, de gagner en autonomie. C’est ainsi, à l’échelle globale, que le microcrédit est présenté et diffusé aux quatre coins du globe par de nombreux patriciens et experts d’organisations internationales. Qu’en est-il en République Populaire de Chine, dans les discours comme dans les faits ? Cette question apparaît d’autant plus pertinente que, jusqu’à présent, les effets de la modernisation économique sur le statut des femmes chinoises se sont révélés paradoxaux. Une étude ethnographique multi-située auprès de promoteurs de microcrédits et d’emprunteuses au sein de sept organismes de microcrédit a permis de mettre en perspective les discours globalisé et chinois sur l’autonomisation des femmes par le microcrédit avec les réalités locales. Il en ressort de nombreux décalages caractérisant la microfinance chinoise en général et l’accès des Chinoises au microcrédit en zone rurale et périurbaine en particulier qui incombent à un contexte social, politique et économique chinois et à un environnement global défavorables à l’amélioration du statut socioéconomique des femmes par le microcrédit. Loin de lutter contre la subordination des femmes, leur accès au microcrédit, pris dans les rets des rapports sociaux de sexe, se révèle détourné voire instrumentalisé au service du développement de l’économie locale et ainsi du maintien de la stabilité sociale. Cette thèse montre comment le discours chinois et globalisé sur l’autonomisation des femmes par le microcrédit s’inscrit dans une vision néolibérale (et patriarcale) des sociétés qu’il reproduit et alimente