Échec romanesque : <i>Le Grand Meaulnes</i> d'Alain-Fournier et <i>Les Faux-Monnayeurs</i> d'André Gide

Abstract

Toute l'ambition de notre travail de recherche est de démontrer que nous assistons au cours des lectures du Grand Meaulnes et des Faux-Monnayeurs à une même expérience : l'effondrement du monde diégétique dans le chaos. Mais cet échec romanesque – ou la perdition du monde de la fiction – présente un risque pour les œuvres en tant que telles. Contaminées par les ténèbres ambiants, elles se retrouvent alors menacées d'échec, à l'image du monde représenté. C'est ainsi que le lecteur apparaît comme le sauveur de ces œuvres. Reconstruisant, comprenant et terminant les romans, le lecteur devient véritablement le dernier maillon essentiel à la réussite des œuvres. L'échec des personnages consacre donc le lecteur