Abstract

Tome 2, de la Préhistoire récente à l’AntiquitéLe site de Mayan 6 est localisé sur la commune de Nîmes, dans la plaine du Vistre où plusieurs opérations archéologiques ont permis de mettre en évidence une fréquentation des lieux depuis le Paléolithique supérieur jusqu’aux époques modernes. L’originalité du site repose essentiellement sur la découverte de niveaux d’occupation stratifiés peu renseignés tant d’un point de vue archéologique que d’un point de vue paléoenvironnemental. La paléotopographie complexe, dépression humide, a favorisé la conservation des vestiges. Ainsi, l’opération d’une emprise totale de près de 6000 m², a mis au jour plusieurs occupations diachroniques : des niveaux de circulation du Paléolithique final et du Néolithique moyen 1, des structures en creux du Néolithique final 1 et de l’Épicampaniforme.L’occupation épipaléolithique se caractérise par la présence de quelques structures de combustion et par une densité d’outils en silex assez importante et de restes de faunes relativement bien conservés pour une occupation de plein air. Près de 11 000 objets ont été coordonnés. Fait rare pour la période, la présence d’une structure en creux circulaire d’un diamètre de 0,90 m et de plus de 1,10 m de profondeur a été fouillée ; en lien avec le niveau de circulation la collecte d’un charbon de bois provenant de son comblement inférieur a permis une datation par le radiocarbone : 11200±40 BP.Cette occupation peut être interprétée comme une halte de chasse installée dans des prairies humides aux abords de points d’eau, milieu attrayant pour les hommes ainsi que pour les animaux terrestres et aquatiques. Le corpus de vestiges mobiliers documenté constitue une référence régionale qui vient alimenter une réflexion de fond sur la variété des installations et des productions aziliennes méridionales.Les niveaux du Néolithique moyen 1, souvent perturbés par les labours, se caractérisent par une densité de vestiges matériels faibles. Un amas de débitage sur galets de quartz et de silex ainsi quelques structures de combustion à galets chauffés peuvent être liées à cette occupation. Autour et dans ces niveaux, une vingtaine de structures en creux du Néolithique final 1 ont également été découverts : des fosses circulaires, et essentiellement des fosses type cave-silo sont documentées. Une quinzaine de trous de poteaux ainsi que deux fosses contenant des inhumations individuelles peuvent probablement être rattachés à cette occupation. À l’angle nord-ouest de l’emprise de fouille, un ensemble de creusements imbriqués ou coalescents, constitue une vaste excavation interprétée comme une carrière d’extraction de terre. Elle présente une succession de vestiges s’échelonnant depuis la fin du Néolithique jusqu’aux prémices du Bronze ancien. Les découvertes liées au Campaniforme et à l’Épicampaniforme sont suffisamment rares pour mériter une mention particulière

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