International audienceEn 2013, le projet SIDERENT ANR JCJC a été sélectionné. Il a pour objectif de redécouvrir la sidérurgie traditionnelle en Afrique de l’Ouest en abordant la question de son impact sur l’environnement. Connue comme un des centres sidérurgiques les plus importants d'Afrique de l'Ouest (de Barros 1985, 1986, 1988), c’est tout naturellement que Philip de Barros a suggéré de choisir la région Bassar (Togo) pour avancer sur cette question. L'originalité du projet SIDERENT est de mobiliser des chercheurs appartenant à quatre disciplines (ethnologie, archéologie, archéométrie et géographie), à des pays différents (Togo, France, Etats-Unis, Allemagne et Suisse) et de prendre en compte les dimensions sociale, rituelle et symbolique, la nature des ressources utilisées, les technologies employées et le contexte économique et politique dans lequel a évolué la production du fer.Trois missions de terrains ont été réalisées, ainsi que de nombreuses analyses en laboratoire. Les premiers résultats permettent de produire un schéma renouvelé de l’histoire locale de la sidérurgie bassar, de caractériser les essences boisées et les minerais utilisés, de réévaluer le volume de production des sites, d’identifier une certaine diversité des techniques mises en œuvre pour obtenir du fer brut et de mieux comprendre l’opération technique de traitement de la loupe. Cette communication présentera à la fois la méthodologie, les premiers résultats et les perspectives du projet SIDERENT, ainsi que les défis à mener pour mieux conserver et valoriser ce passé pré-industriel avec le plus grand nombre