research

Quitte-t-on jamais une religion ?: Les réformés français et le « papisme » (XVIe-XVIIe siècles)

Abstract

Cet article présente un nouvel élément de l'étude de l'anthropologie réformée que j'ai entreprise. Le rapport de minoritaires à la religion majoritaire renvoie en effet à l'ambivalence même de ce « papisme », tout à la fois repoussoir extérieur et menace intérieure incessante, puisqu'il apparaît que, pour les réformés français des XVIe et XVIIe siècle, le « papisme » représente communément la part d'humanité — et donc d'institution — de la religion, indispensable mais tout de même à surveiller et à garder dans des limites toujours à refixer, d'où la formule protestante sur l'Ecclesia reformata semper reformanda, « l'Église réformée toujours à réformer », horizon et ligne de fuite des protestantismes français mais plus largement européens

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