Globalization links centres of power and culture, but these are surrounded by peripheries, whose integration is not an automatic process. Ecological crisis appears quite differently to the statesman and the herdsman looking for pasture. What is often lost when debating environment, is the perspective and agency of people of the periphery. In this volume, the authors document this agency, dealing with various kinds of peripheries to Indian civilization, faced with intrusion by more powerful groups, and by environmental crisis. These forces compel subalterns to adapt to new relations of production or dominance. To understand the peripheral response, we must access the environmental categories in which they are thought. Construed from known landscapes, they serve as tableaux of memory allowing subalterns to evoke their own past, and to reinvent traditions, often expressed in terms of ethnicity, as tropes of resistance. It is in the periphery that confrontations between development projects, conservation efforts, and local populations have been most marked. What peripheral populations in South Asia share, however, is their strategic position with regard to the centre, not a common culture. We find groups that are markedly distinct from surrounding society, and others who share much of their culture with people of the centre. Tribes, artisans and other specialists contributed to the construction of cultural differences. With the ebb and flow of central powers, peripheral communities have been alternately dominant and dominated. Today, they have become subalterns. Some prefer to retrench and isolate themselves from the larger society. In these exchanges, the centre holds the power, while peripheral groups oppose such control. This book shows how resistance to dominance leads to a reformulation of identity in order to produce a political agenda for the future.La globalisation lie entre eux les centres de pouvoir et de culture qui, eux, sont enclavés dans des périphéries dont l'intégration est loin d'aller de soi. La crise écologique est pourtant perçue différemment par l'homme d'Etat et par le berger qui cherche à faire paître son troupeau. Ce qu'on perd souvent de vue lorsqu'on discute des questions environnementales c'est la perspective et le rôle des acteurs des périphéries. Dans ce volume, les auteurs nous montrent ces activités en traitant de divers types de périphéries de la civilisation indienne qui, lors de crises environnementales, se trouvent confrontés à l'intrusion de groupes plus puissants. Ces forces obligent les populations subalternes à s'adapter à de nouvelles relations de production et à de nouveaux contextes de pouvoir. Pour comprendre les réponses qui émanent des périphéries, il nous faut saisir les catégories environnementales dans lesquelles elles sont pensées. Construites à partir de paysages connus, ces catégories servent de supports mnémoniques autorisant les subalternes à évoquer leur propre passé et çà réinventer leurs traditions, qui sont souvent exprimées en termes d'ethnicité, tropes de leur résistance. C'est surtout dans les périphéries qu'ont lieu les confrontations entre les populations locales et les projets de développement et de conservation de la Nature. Les populations périphériques en Asie du Sud ne partagent pas une culture commune mais plutôt une position stratégique par rapport au centre. On y trouve des groupes qui diffèrent considérablement de la population majoritaire ainsi que d'autres qui partagent en partie la culture hégémonique. Des tribus, des artisans et d'autres spécialistes ont ainsi contribué à l'élaboration des différences culturelles. Selon les vicissitudes des pouvoirs du centre qui s'étendent ou s'amoindrissent, les communautés des périphéries se sont trouvées tour à tour dominantes ou dominées. Aujourd'hui, ils sont devenus des subalternes. Certains préfèrent se replier et s'isoler de la société dominante. Au cours de ces confrontations, le centre détient le pouvoir tandis que les groupes périphériques résistent. Ce livre montre comment la résistance à l'hégémonie conduit à des reformulations identitaires capables de produire un projet politique pour le futur