research

La légende comme récit bref et les limites du conte

Abstract

International audienceLaissant de côté les formes longues de la légende, notamment historiques, pseudo historiques ou hagiographiques, que l'on rapproche à juste titre des contes merveilleux avec lesquels elles interfèrent sur plusieurs plans, on s'intéressera ici aux formes brèves de ce genre narratif traditionnel. En s'appuyant sur quelques exemples relevés dans la tradition orale du domaine français et plus particulièrement occitan, on reviendra sur les principaux caractères reconnus comme distinctifs du conte et de la légende (adhésion, actualisation) mais aussi sur les acteurs et le contexte de ce qui est raconté. Réductible à un simple événement ou un fait considéré comme remarquable, la forme courte de la légende n'est elle pas à rapprocher de cette forme limite du conte qu'est l'anecdote ? Ce parallèle, éclairé par des travaux antérieurs, permet de repérer dans les récits légendaires brefs une organisation narrative simple mais efficace du point de vue de la transmission, très proche de l'anecdote au sens formel du terme, telle que M.-L. Tenèze la définit dans son Catalogue français des contes d'animaux : un récit en deux parties quantitativement inégales dont la première, descriptive, sert de faire valoir à la seconde, fulgurante, une « pointe verbale » dans laquelle il culmine et qui le ferme sur lui même. Différemment, mais au même titre que la croyance qui le porte, cette clôture l'éloigne du genre « conte » sans pour autant en gommer les points communs

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