Comment encourager plus de femmes vers l’Informatique?

Abstract

Abstract : Only a small minority of women are drawn to the field of Computer Science (CS). For many years, the ratio of female students at all the Cegeps/colleges in the province of Quebec attending and completing Computer Science programs has been much lower than the number of males. Women experience various challenges during the process of becoming computer scientists. Therefore, greater attention needs to be allocated to research that investigates the gender inequality phenomenon in the CS environment. This study looks at both female and male students who are currently attending a Computer Science program at the Cegep level at LaSalle College in Montreal. The purpose was to identify whether similarities or patterns exist at the social and/or affective levels that lead some female students to choose Computer Science as an academic program. The study also aims to identify the possible social and affective factors that are discouraging female students from registering in Computer Science. Such factors may be influencing their levels of confidence and interest, and consequently steering female students away from pursuing CS as an academic and career choice. Finally, we identify learning strategies that help those who pursue it to succeed in the program. A mixed research method was implemented. A quantitative study used the admissions records of all Cegeps in the province of Quebec, both English and French, in order to analyze and compare the number of applicants who have attended and completed a Computer Science specialization between 2005 and 2016. An exploratory qualitative study was carried out in the form of interviews with a participating sample of twenty-four students (F=12, M=12) currently attending LaSalle College in the field of Computer Science.Seule une petite minorité de femmes est attirée par le domaine de l’informatique. Les facteurs étudiés pourraient affecter leur niveau de confiance et d’intérêt et par conséquent les éloigner de choisir cette discipline en tant que cursus académique ou d’entreprendre une carrière professionnelle en informatique. Cette étude examine les facteurs sociaux et affectifs qui amènent les étudiantes à choisir l'informatique comme option académique au Collège LaSalle au niveau du Cégep. Une méthode de recherche mixte utilisant des approches quantitatives et qualitatives a été mise en oeuvre dans cette étude. Cinq pistes de réflexions ou questions ont été explorées pour mesurer si l'un des facteurs sociaux ou affectifs étudiés pouvait avoir influencé le choix des étudiantes à choisir l’informatique en tant qu'option académique ou contribué à augmenter leur confiance en soi pour mieux réussir dans le programme. Dans la première piste, nous avons analysé l’influence de l'exposition préalable des étudiantes au cours de leurs vies ou au cours de leurs études actuelles à des modèles féminins, de leaders ou de mentors sur le choix de l’informatique comme option. La seconde piste portait sur l'effet des préjugés et les idées préconçues sur la place de la femme dans ce secteur d’activité qui est l’informatique. En troisième lieu, nous avons examiné l’impact que pouvait avoir l'exposition précoce aux ordinateurs lors de la croissance alors que la quatrième piste consistait à examiner l’effet des encouragements et du soutien de l’environnement immédiat des femmes concernées. Enfin, une cinquième question a porté sur le fait de savoir si l'intérêt et l’attitude positive que portaient les femmes à l’égard de l’informatique avaient mené au choix de ce domaine et par conséquent, augmenté la confiance en soi pour mener à bien leur programme d'études. Une méthode quantitative a été utilisée pour analyser les dossiers d'admission des programmes de l’informatique de tous les cégeps de la province de Québec, en comparant le nombre de candidats de sexe masculin qui ont suivi et complété leurs programmes pour les dix années s’étalant de 2005 à 2016. Les résultats montrent qu’une très petite minorité d'étudiantes ont fréquenté les programmes informatiques dans les collèges de la province comparativement à un milieu fortement dominés par les hommes. Une approche exploratoire qualitative a été mise en oeuvre dans le cadre d'une entrevue individuelle menée auprès de 24 participants (N = 24, M = 12, F = 12) participant aux programmes informatiques du Collège LaSalle au niveau du DEC qu’au niveau de l’AEC. Les réponses collectées et analysées à partir de ces entrevues ont permis de répondre à toutes les questions de recherche posées. En ce qui concerne la première question, la compilation des résultats a montré que la majorité des participantes n'ont pas eu dans leur milieu de vie des modèles féminins ayant étudié ou oeuvré dans le domaine de l’informatique alors que deux participantes ont connu des modèles masculins. Cependant, cela ne les a pas empêchés de choisir l’informatique comme choix académique ou professionnel. Par ailleurs, l’étude a montré qu’une fois engagées dans le programme et lorsqu’elles reçoivent du soutien et des conseils de la part d’un mentor ou d'un pair, cela devenait un facteur de motivation très important qui les poussait à poursuivre le cursus dans lequel elles étaient engagées. Les participants masculins quant à eux ont surtout été influencé par des modèles masculins dans leur entourage immédiat famille et amis ainsi que par des icônes du monde industriel et médiatique. Le point commun entre les deux populations est que les participants sont d'accord sur le fait que la présence d’un mentor est nécessaire surtout pendant le premier semestre du parcours scolaire. Ils insistent aussi sur le fait que le soutien par les pairs est très utile pour bâtir des connaissances et partager des expériences. Cependant, les participant masculins différaient de leurs homologues féminins qui ont dit préférer des femmes comme mentors parce qu'elles se sentaient plus soutenues et comprises et donc plus en confiance. Ces mentors étaient nécessaires pour un soutien technique et émotionnel. Beaucoup d'hommes comptaient encore plus sur leurs collègues masculins que sur leurs collègues féminins pour le soutien scolaire. En ce qui concerne la seconde question, l’étude a révélé que plus de la moitié des participants hommes et femmes, avaient des idées fausses ou préconçues sur l’implication des femmes dans le mode de l’informatique, idées qui ont été rapidement effacées une fois qu'ils ont commencé le programme. Par conséquent, il est évident que ces notions préconçues n'ont pas affecté la décision des participantes de poursuivre dans le domaine de l’informatique. La troisième question portait sur leur exposition antérieure et leur expérience avec les ordinateurs. Encore une fois, les résultats de l’étude ont montré que l'exposition des hommes aux ordinateurs et au matériel informatique était plus élevée que celle des femmes. Cependant, cela n’a pas dissuadés les femmes de choisir d'étudier en informatique. L'obstacle principal que les femmes ont souligné était le manque de connaissances techniques et de pratique qui se traduisent par un processus d'apprentissage plus ardu afin de se familiariser avec les nombreuses technologies et dont elles croient que leurs collègues masculins sont déjà à l'aise avec. Ce manque d'expérience a affecté leur confiance en soi et les a souvent démotivés, alors que ce n'était pas un problème majeur pour la majorité des hommes qui se référaient très souvent vers les ressources en ligne et le soutien par les pairs pour progresser dans leur apprentissage. La quatrième question portait sur l’effet de l'encouragement et le soutien de leur entourage immédiat. L’analyse des résultats a montré que tous les étudiants semblent avoir décidé de rejoindre un des programmes informatiques de leur plein gré, avec ou sans le soutien familial. Pourtant, une fois inscrits dans le programme, ils ont révélé qu’ils avaient besoin de la compréhension, des conseils et du soutien des membres de la famille, des camarades de classe, des enseignants et des gens de l'industrie. De plus, ils avaient besoin de plus de temps pour explorer, expérimenter et travailler sur des tâches répétitives. Par ailleurs, trouver un équilibre entre la vie familiale et l'école représentait un très grand défi pour les femmes alors qu’il semblait en être un pour quelques hommes seulement principalement ceux qui avaient des familles ou qui travaillaient de longues heures. Les participantes estiment qu'il existe toujours une attente sociale et culturelle pour qu'elles continuent à accomplir leurs tâches en dehors du travail scolaire, ce qui représente un désavantage certain pour elles. En ce qui concerne la cinquième question de la recherche, presque tous les participants ont révélé que l’informatique n'était pas leur première option avant de poursuivre dans ce programme. La majorité des étudiants possédaient un intérêt de base pour les mathématiques et pour les sciences ce qui les a aidés à développer leur amour pour les défis et la résolution de problèmes. Les hommes et les femmes sont d'accord sur le fait que la pratique auto-initiée et la curiosité d'apprendre sont la clé de la réussite. Dans la description de leur passion pour l'informatique, les mots «passion» et «intérêt de persévérer» n'ont jamais été soulevés par les participantes au cours de notre conversation, alors que cela représentait un thème récurrent pour les hommes. Les femmes ont révélé qu’elles manquaient toujours de confiance en elles- mêmes et dans leurs capacités et cela même lorsqu'elles réussissaient bien. Ce qui n'était pas un problème pour la plupart des homes. Cette recherche démontre que le manque de confiance en soi, l’absence de connaissances préalables, le nombres de modèles féminins insuffisant, l’absence de mentors en plus du manque de soutien de la famille, des enseignants et des camarades pendant leurs études sont des facteurs qui jouent tous un rôle clé dans le choix de l’informatique pour les étudiantes. En outre, l'intérêt pour les mathématiques et pour les sciences, l'amour de la résolution de problèmes et la persévérance pour gérer les défis ont peut-être également influencé les décisions des étudiants de poursuivre dans le domaine de l’informatique. Un ensemble de stratégies d'apprentissage éprouvées et réussies ont été partagées, incluant la patience, l'application de soi par la pratique répétitive, la débrouillardise et le travail sur un projet collaboratif pratique, tous combinés semblaient paver la voie à leur succès. L'étude comprend un ensemble de recommandations pour aider à encourager plus de femmes à s’impliquer davantage dans le domaine de l’informatique

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