Cet essai professionnel a comme objectif de définir le rôle du soutien financier chez les élèves inscrits à la formation générale des adultes (FGA) en lien avec la motivation, la persévérance et la réussite. La motivation et la persévérance jouent des rôles importants pour la réussite, représentant des facteurs de celle-ci : sans motivation et sans persévérance, il peut être difficile de réussir. Cette recherche souhaite confirmer ou infirmer si l’argent, plus précisément le financement des élèves pour étudier, a réellement un impact sur l’un, deux ou trois de ces piliers de l’éducation ou bien si les élèves, financés pour étudier ou non, ont tous le même degré de motivation, de persévérance et de réussite.
Pour mettre en lumière l’impact du soutien financier selon ces trois aspects, douze élèves d’un centre d’éducation des adultes ont répondu à un questionnaire de vingt questions. Parmi ces douze élèves, trois étudiaient en alphafrancisation, trois étudiaient au présecondaire, trois étudiaient au premier cycle du secondaire et les trois derniers étudiaient au second cycle du secondaire. Tous recevaient une compensation financière du Centre local d’emploi pour étudier. Les questions portaient sur la motivation, la persévérance et la réussite, mais également sur le lien que le soutien financier peut avoir sur l’estime personnelle, et sur l’opinion qu’ont ces élèves du programme d’aide financière. Toutes les questions ont été créées en lien avec des hypothèses découlant de recherches scientifiques en lien avec ce sujet.
Les résultats des questionnaires ont démontré que l’argent était un facteur de motivation et de persévérance, mais pas de réussite. Les élèves ont conscience que l’argent les motive à retourner à l’école et à poursuivre leurs études, mais ils soulignent également que l’argent n’est pas le seul facteur de motivation et de persévérance. Par exemple, la motivation intrinsèque joue un rôle primordial pour plusieurs. Ils ne croient pas non plus que, parce qu’ils reçoivent un soutien financier, ils sont plus motivés et persévérants que les élèves qui ne bénéficient pas du programme d’aide financière. Ils croient également que leurs réussites ne sont pas dues à l’argent que le Centre local d’emploi leur octroie, mais plutôt à leurs efforts, à leur persévérance et à leur motivation.
Ces conclusions mettent en lumière un jugement que plusieurs enseignants ont sur les élèves financés pour étudier : plusieurs croient que parce qu’ils sont payés, ils devraient être de « meilleurs élèves ». Or, il est intéressant de partager les résultats de cet essai professionnel pour constater que ces élèves ne sont pas différents de ceux qui ne reçoivent pas d’aide financière. Ainsi, ils ne doivent pas être jugés différemment des autres