Différenciation des sous-types du récepteur B2 de la bradykinine chez diverses espèces animales

Abstract

La bradykinine, la desArg®BK et quelques analogues agonistes ainsi que plusieurs antagonistes des kinines ont été testés in vitro sur des organes isolés afin d'identifier les sous-types du récepteur B2 de la bradykinine. La caractérisation pharmacologique initiale a été effectuée sur la veine jugulaire de lapin et l'iléon de cobaye, deux préparations largement utilisées et qui montrent des différences marquées dans leurs sensibilités aux agonistes et antagonistes. L'étude a été prolongée par la suite sur des tissus périphériques (estomac, côlon et vessie) et des vaisseaux isolés (e.g. veine cave de lapin, veine porte de rat et l'artère pulmonaire de cobaye) provenant de lapin, cobaye, rat et d'homme, dans le but de déterminer si les sous-types de récepteurs pharmacologiques peuvent être liés à l'espèce. Les résultats obtenus ont montrés que les récepteurs B2 de rat et de cobaye appartiennent possiblement à la même entité pharmacologique, un récepteur qui serait différent de celui médiant la réponse sur les tissus de lapin et de l'homme. L'ordre de puissance des agonistes obtenu ([Hyp3]BK > BK > [Aib7]BK) sur la veine jugulaire de lapin est différent de celui trouvé sur l'iléon de cobaye, qui est le suivant: (BK ? [Aib7]BK > (Hyp3]BK). Les affinités des antagonistes compétitifs (comme exemple, le DArg[Hyp3,DPhe7,Leu8]BK) sur les tissus de lapin sont plus élevées, par comparaison aux tissus de cobaye et de rats, d'environ deux unités logarythmiques et plus, tandis que le composé non peptidique WIN 64338 est plus actif (lui aussi d'environ deux unités logarythmiques et plus) sur les tissus de cobayes que sur les tissus de lapin et de l'homme. L'antagoniste non compétitif à longue durée d'action, le HOE 140, est également actif et très puissant chez les quatres espèces étudiées. Les interférences métaboliques ont été largement éliminées par utilisation d'inhibiteurs de peptidases. Quelques antagonistes des trois catégories (peptides avec et sans résidus non-naturels et composé non peptidique) ont été montrés spécifiques et sélectifs des récepteurs B2 de la bradykinine. Mis ensemble, les résultats présentés a) confirment l'existence de deux sous-types du récepteur B2, b) suggèrent que les sous-types de récepteurs sont dépendants de l'espèces, c) indiquent que le sous-type du récepteur B2 retrouvé chez le lapin est semblable à celui retrouvé chez l'homme

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