Le biofilm bactérien est le mode de vie le plus privilégié par les microorganismes dans l'environnement. Il peut avoir des répercussions positives pour les microorganismes ainsi que pour l’hôte, lorsqu’il se forme sur les racines de plante. La symbiose formée entre les bactéries du biofilm et les racines de plante permet une défense de celle-ci contre les bactéries pathogènes en plus d’aider à sa croissance. Bacillus subtilis est une rhizobactérie à Gram positif capable de former du biofilm sur les racines de plantes. Cette bactérie est également utilisée comme biofertilisant et agent de lutte biologique en agriculture ce qui lui confère un rôle important sur le plan environnemental.
Le biofilm est formé lorsque la voie de signalisation menant à la production de la matrice extracellulaire est activée. Cette voie de signalisation peut être activée par des polysaccharides végétaux qui sont l'un des signaux externes pouvant déclencher la formation du biofilm. Des études ont démontré que les gènes clés de la formation du biofilm sont régulés, entre autres, par leur niveau d’ARNm. En effet, le répresseur de la formation du biofilm sinR peut être dégradé par une RNase, ce qui induit le biofilm.
Ces différents ARNm peuvent être régulés par des chaperonnes d'ARNs tels que Hfq. Dans mon projet de recherche, la protéine Hfq sera étudiée pour sa possible implication dans la régulation de la voie de signalisation de la formation de biofilm. Cette protéine est plus étudiée et connue chez les bactéries à Gram négatif que chez les bactéries à Gram positif comme B. subtilis. Chez les premières, Hfq joue un rôle dans la régulation post-transcriptionnelle des gènes. Cette chaperonne régule certaines fonctions telles que la croissance, la résistance au stress, la virulence et la motilité. Chez les bactéries à Gram positif, la régulation et la fonction de Hfq ne sont pas bien connues et caractérisées