thesis

Espoirs, perspectives et propositions pour une reforestation en Haïti

Abstract

Haïti, comme plusieurs pays tropicaux, a connu au cours des derniers siècles un processus quasiment constant de déforestation qui en fait le pays ayant le plus faible taux de couverture boisée de la région. L’érosion des sols est un problème majeur depuis longtemps et la dégradation de l’environnement rend les populations extrêmement vulnérables aux catastrophes naturelles. La pauvreté, l’instabilité politique et la faiblesse des institutions sont des freins aux tentatives d’inverser cette tendance. Les solutions pour engager le pays sur la voie de la reforestation doivent traiter le problème globalement et tenir compte des conditions de succès mises en lumière dans cet essai. La principale recommandation est de lancer un vaste chantier national de reforestation avec la participation de tous les acteurs de la société haïtienne. Des financements internationaux doivent être envisagés et le programme sera l’occasion de créer des emplois au pays. Les meilleures pratiques devront être employées afin de maximiser les taux de réussite. Toutes les actions proposées seront gérées de façon transparente, inclusive et désintéressée. Les bénéfices à court, moyen ou long termes devront être répartis de façon équitable et contribuer à rendre la société haïtienne plus égalitaire. Des lieux de démonstration, de formation et de recherche sur les techniques de reforestation seront créés, idéalement dans chaque région du pays. Un autre type de programme coordonnera, principalement dans les zones urbaines ou périurbaines, des plantations d’arbres proposées, exécutées et suivies par les citoyens. Les artistes et les personnes influentes seront invités à s’impliquer dans différentes activités de promotion des programmes. Pour toutes les actions proposées, la gestion des coûts sera primordiale et les ressources locales seront privilégiées pour l’ensemble des intrants et services. Un organe indépendant de validation des résultats et de suivi des projets, spécialisé dans les questions de reforestation, devra être mis en place avec l’aide d’universités haïtiennes et étrangères. Ces recommandations sont justifiées par l’ampleur du problème et par les nombreuses carences observées dans les projets passés : absence de concertation, de vision globale, de suivi, de rapports chiffrés vérifiés de façon indépendante, sous-financement et manque de prise en compte des trois dimensions du développement durable. De plus, dans le pays le plus pauvre des Amériques, les projets auront toujours une faible portée s’ils n’intègrent pas la question économique. Il a été constaté que les réussites dans ce domaine combinaient une forte volonté politique, une prise en charge par les communautés locales, des sources de financements stables et un partage équitable des avantages

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