Avec l’évolution rapide du concept de responsabilité sociale des entreprises dans les dernières décennies, une multitude d’initiatives internationales visant toutes l’intégration de la responsabilité sociale aux activités des entreprises ont fait leur apparition dans le monde des affaires. Les Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale, développées par l’organisation internationale de normalisation (ISO) et mieux connue sous le nom de ISO 26000, font partie de ces initiatives. Cette dernière se démarque particulièrement des autres car elle constitue un consensus international quant à la définition de la responsabilité sociétale des organisations qui y est proposée et quant aux thématiques qu’elle recommande de prendre en compte dans son intégration aux activités des organisations. Il demeure toutefois ardu pour les entreprises, particulièrement pour les petites et moyennes entreprises, de bien saisir les implications liées aux lignes directrices ISO 26000 et de s’approprier tous les concepts qui y figurent. En effet, peu d’indications claires sur la manière de mettre en oeuvre la responsabilité sociétale de manière tangible sont disponibles. Une réflexion s’impose donc sur la manière d’intégrer concrètement le contenu de ISO 26000 aux activités, processus et décisions des entreprises. Ainsi, l’objectif du présent essai est de proposer un modèle impliquant une démarche complète afin d’accompagner les petites et moyennes entreprises québécoises dans l’internalisation de leur responsabilité sociétale. Par une étude approfondie des lignes directrices ISO 26000 et une revue des outils de mise en oeuvre pertinents, une démarche complète en neuf étapes se profile. Chacune des étapes est ensuite associée à des outils de mise en oeuvre afin de simplifier davantage le processus et de compléter le modèle. Bien que la responsabilité sociétale des organisations telle que proposée par ISO 26000 soit un référentiel très pertinent pour une entreprise désirant intégrer celle-ci à ses activités, plusieurs critiques sont soulevées quant à son applicabilité et aux réelles motivations des entreprises choisissant cette voie. Les arguments qui sous-tendent ces critiques sont donc exposés. Enfin, des alternatives à la responsabilité sociétale des organisations en tant que moyen de prendre en compte efficacement ses impacts négatifs sur l’environnement et la société sont également suggérées