Des résultats antérieurs ont montré que la protéine hnRNP A1 est impliquée dans l'allongement des télomères. Le fragment N-terminal de A1, nommé UP1, est lui aussi en mesure de provoquer l'allongement des télomères daps [i.e. dans] une lignée cellulaire de souris. A1 et UP1 sont tous deux capables de lier spécifiquement des répétitions télomériques in vitro, mais seul UP1 possède la capacité d'interagir avec la télomérase. Donc, A1/UP1 semble être important pour la modulation de l'allongement des télomères. Malgré des évidences suggérant l'existence d'une activité protéolytique permettant de convertir A1 en UP1, mes résultats n'ont pas révélé une telle activité in vivo ni in vitro. De plus, la mutation des acides aminés au site de clivage présumé n'affecte pas l'activité de A1 sur les télomères. Ces résultats suggèrent que la conversion de A1 en UP1 n'est pas nécessaire à son activité sur les télomères. L'interaction spécifique de UP1 avec la télomérase pourrait refléter le besoin d'une modification post-traductionnelle influençant la structure du domaine riche en glycines (e.g., phosphorylation). Un modèle de la liaison de UP1 sur des répétitions télomériques simple-brin humaines a pu être établi. Ce modèle propose que UP1 pourrait se lier sous forme de dimère à deux séquences TAGGGT. Finalement, A1/UP1 est capable d'inhiber l'activité de deux enzymes répliquant les télomères, soit la télomérase et l'ADN polymérase a. UP1 inhibe aussi la déoxynucléotidyl transférase terminale lorsqu'un site de liaison pour UP1 est présent sur le substrat. Mes résultats suggèrent qu'A1/UP1 pourrait contribuer à la formation d'une structure capable de bloquer l'accès aux facteurs normalement chargés de reconnaître les bris d'ADN