Interactions et actions de hnRNP A1/UP1 et caractérisation des extensions télomériques simple-brin chez la levure et chez l'humain

Abstract

Les protéines hnRNP A1/UP1 et hnRNP A2 sont des protéines nucléaires abondantes qui possèdent plusieurs rôles dans la cellule, en particulier dans l'épissage alternatif et la biogénèse des télomères. L'action de ces protéines dans l'épissage alternatif semble directe, tandis que leur action au niveau des télomères pourrait être indirecte. Pour mieux caractériser le rôle de hnRNP A1/UP1 aux télomères, nous avons utilisé une approche de criblage double-hybride dans la levure afin d'identifier leurs partenaires cellulaires. Avec ce criblage, nous avons récupéré plusieurs protéines différentes, mais aucune protéine ayant une implication ou une localisation aux télomères n'a été récupérée. Cependant, une forte interaction entre des molécules hnRNP A1 elles-mêmes a été montrée avec ce criblage. Une telle interaction entre des protéines hnRNP A1 est à la base d'un modèle qui a été proposé pour expliquer le rôle de hnRNP A1 dans la modulation de l'épissage alternatif. En utilisant diverses approches de mutagénèse, nous avons tenté de déterminer les domaines de hnRNP A1 requis pour cette modulation. Les résultats obtenus suggèrent que le modèle élaboré pour l'explication du mécanisme d'action de hnRNP A1 dans l'épissage est valide, c'est-à-dire qu'un mécanisme comme celui qui est proposé, pourrait servir à moduler l'épissage alternatif de hnRNP A1. De plus, nous avons montré que la protéine hnRNP A2, qui fait partie de la même famille de protéines que hnRNP A1, possède des fonctions similaires à celles de hnRNP A1 dans la modulation de l'épissage alternatif. En utilisant deux différents groupes de transcrits modèles, nous avons montré que hnRNP A2 peut se substituer à hnRNP A1 dans certaines conditions d'épissage, mais ce processus est dépendant de la présence des sites de liaison optimaux dans l'ARN. Les télomères sont les extrémités des chromosomes eucaryotes. Ils sont constitués de répétitions de courtes séquences, dont un des brins est riche en guanines (G). Chez toutes les espèces étudiées, ce brin se retrouve à l'extrémité des chromosomes sous forme d'une extension 3' simple-brin. Lors de la réplication des télomères chez la levure Saccharomyces cerevisiae, les extrémités des chromosomes acquièrent de longues extensions 3' simple-brin riches en G (plus de 30 bases). La présence de ces extensions en dehors de la phase S (phase où a lieu la réplication de l'ADN) est inconnue chez la levure. Également, les protéines impliquées dans la génération et le maintien de ces extensions sont peu connues

    Similar works