Développement d'agents radiopharmaceutiques pour la détermination des densités en récepteurs d'oestrogène (RE) dans les tumeurs du sein à l'aide de la tomographie d'émission par positrons (TEP)

Abstract

Le cancer du sein est de nos jours le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes dans les pays industrialisés et la mammographie représente la seule méthode disponible de dépistage systématique de cette maladie. Lorsque le diagnostic de cancer est établi, les concentrations en récepteurs d'oestrogène (RE) et en récepteurs de progestérone (RP) de la lésion détectée sont déterminées lors de l'analyse d'une biopsie puisque ces paramètres pathologiques guident le clinicien dans l'élaboration de son pronostic et la planification du traitement. Toutefois, ces mesures in vitro sont limitées de par leur caractère invasif, leur sensibilité, l'hétérogénéité des densités de RE dans les tumeurs primaires, et la possible discordance du statut en RE entre la tumeur primaire et les métastases. Il est donc crucial de développer une technique non-invasive qui ne serait pas affectée par l'hétérogénéité intrinsèque de la distribution des RE au sein des tumeurs et qui permette à la fois la visualisation et la quantification in vivo des RE de la tumeur primaire et des lésions récurrentes ou métastatiques en un seul examen. La tomographie d'émission par positrons (TEP), associée à un radioligand émetteur de positron avec des caractéristiques pharmacocinétiques et métaboliques optimales, est une technique d'imagerie nucléaire analytique très sensible et non-invasive, et offre ainsi une alternative intéressante à l'analyse in vitro de la biopsie. Les études expérimentales qui ont été menées avec le 16[alpha]-[[indice supérieur 18] F]fluoroestradiol (FES), chez l'animal ou en clinique, ont en effet largement démontré la faisabilité de cette procédure. Cependant, le FES est métabolisé relativement rapidement, ce qui empêche une localisation optimale de cet agent radiopharmaceutique au niveau des sites riches en RE, et perturbe probablement l'interprétation quantitative des images obtenues lors d'un examen TEP-FES. La fluoration à la position 2 ou 4 sur le cycle aromatique de l'estradiol est connue pour ralentir sa dégradation métabolique en bloquant la formation des oestrogènes catéchols, alors que l'introduction d'un groupe 11[bêta]-méthoxy améliore en général notablement la sélectivité de liaison in vivo et diminue les biotransformations qui interviennent sur le cycle D. Nous avons donc envisagé de préparer une première série de composés, via l'ajout d'un substituant 2 ou 4-fluoro et/ou 11[bêta]-méthoxy au FES. Leurs affinités de liaison (RBA) pour le RE et différentes protéines plasmatiques, telles que l'alphafétoprotéine (AFP) et la protéine de transport des hormones stéroïdiennes sexuelles (SHBG), ont été mesurées".--Résumé abrégé par UMI

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