Pour assurer un bon avenir aux ciments au laitier en Amérique de Nord et dans le monde, il faut absolument faire progresser la connaissance dans ce domaine surtout dans le domaine de leur interaction avec les adjuvants. Jusqu'à maintenant, la plupart des études sur les bétons au laitier ont été effectuées en Europe sur les bétons aux rapports Eau/Liant (E/L) élevés préparés sans superplastifiant. Notre étude a été effectuée sur les bétons à haute performance ayant un rapport E/L de 0,35 préparés avec quatre différents types de superplastifiant. L'objectif de cette recherche a été d'étudier les interactions entre les superplastifiants et les ciments contenant différents dosages en laitier et leurs effets sur les propriétés du béton frais et durci. Nous avons étudié la demande en superplastifiant, la cinétique d'hydratation, le comportement rhéologique, le temps de prise et le développement des résistances en compression ainsi que la durabilité des bétons au laitier, la"perméabilité aux ions chlore", le retrait endogène, la résistance au gel-dégel et plus spécialement la résistance à l'écaillage des bétons au laitier. Il a été montré que la demande en superplastifiant des ciments contenant du laitier n'est pas nécessairement plus faible que celle du ciment Portland. Le type de superplastifiant influence beaucoup la fluidité des coulis. Le temps d'écoulement des coulis préparés avec les superplastifiants sulfonés accroît en augmentant le dosage en laitier, tandis qu'avec le polyméthacrylate, tous les coulis ont eu un temps d'écoulement voisin quel que soit le dosage en laitier. Il a été constaté que la cinétique d'hydratation est influencée par le type et le dosage en superplastifiant et par le dosage en laitier du ciment. Au niveau du temps de prise, le remplacement du ciment par du laitier ne prolonge le temps de prise d'un béton que pour des taux de remplacement très élevés (80%) tandis que le temps de prise des bétons contenant jusqu'à 50% de laitier est plus court ou du même ordre que celui du béton sans laitier. L'importance de la longueur de la cure humide sur la résistance au gel-dégel, à l'écaillage et sur le retrait endogène des bétons au laitier a été également étudiée. Notre étude nous a permis de constater que la norme utilisée en Amérique de Nord pour déterminer la résistance à l'écaillage d'un béton n'est pas adaptée au cas des bétons contenant du laitier et qu'elle devrait être améliorée pour permettre une bonne évaluation des bétons contenant du laitier"--Résumé abrégé par UMI