thesis

Masse grasse, masse maigre et sensibilité à l'insuline chez les femmes obèses postménopausées tolérantes et intolérantes au glucose

Abstract

L'obésité est associée à une augmentation des problèmes métaboliques, cardiovasculaires et orthopédiques, ainsi qu'à un risque accru de cancer. En ce sens, l'augmentation de la masse grasse, ainsi que sa redistribution au niveau abdominal, et principalement viscéral, observées au cours du vieillissement se révèlent être des problématiques de santé de premier ordre. Chez la femme, le changement de statut hormonal causé par la cessation de la sécrétion d'oestrogènes favorise grandement ce problème. Plus spécifiquement, l'obésité viscérale étant la plus fortement liée au développement de désordres métaboliques, la majorité des études ont porté sur la relation entre ce compartiment adipeux et le métabolisme du glucose chez diverses populations. Cependant, les résultats d'études récentes ont porté notre attention sur les relations possibles entre la masse grasse sous-cutanée, la masse maigre et la sensibilité à l'insuline. Étonnamment, nous avons constaté que peu d'études se sont penchées sur les relations entre leurs changements et ceux de la sensibilité à l'insuline suite à une intervention de perte de poids par restriction calorique, cette méthode étant l'intervention la plus utilisée pour réduire le poids corporel. Aussi, des études ont rapporté une influence de l'état initial du métabolisme du glucose sur l'effet de ce type d'intervention sur les variables métaboliques. L'objectif du présent projet, était principalement d'étudier les relations entre les changements de la sensibilité à l'insuline et les changements de la asse [i.e. masse] maigre et de la masse grasse suite à un programme de perte de poids par restriction calorique chez les femmes obèses postménopausées tolérantes et intolérantes au glucose. Pour se faire, nous avons utilisé un échantillon 84 femmes postménopausées en surpoids ou obèses (indice de masse corporelle moyen de 32,7 « 4,5 kg/m 2 ). Ces femmes devaient être postménopausées, avoir un indice de masse corporelle supérieure à 27 kg/ m[indice supérieur 2] sédentaires, non fumeuses et ne devaient pas présenter de complications de santé significatives. Cet échantillon a été divisé en deux groupes selon le statut de tolérance au glucose obtenu par le biais d'une surcharge orale de glucose de 75 g réalisée avant le début de l'intervention. Les participantes ont été catégorisées en deux groupes selon leur niveau de glucose à 2 heures, un groupe de femmes tolérantes au glucose ou normoglycémiques (TG) : glucose plasmatique 7,8 mmol/L ; n= 16. Les mesures de la masse grasse et de la masse maigre ont été obtenues par absorption biphotonique à rayons x. La masse grasse viscérale et sous-cutanée ont été mesurées à l'aide de la tomographie axiale, tandis que la sensibilité à l'insuline a été mesurée lors d'un clamp euglycémique-hyperinsulinémique. Avant l'intervention, nous avons observé des associations négatives entre la sensibilité à l'insuline et les mesures de la masse maigre chez les femmes ayant une tolérance au glucose normale. Cependant, chez les femmes présentant une intolérance au glucose aucune association n'a été observée. Ces résultats suggèrent des différences au niveau de la physiologie musculaire chez les femmes intolérantes au glucose. Nous avons observé des diminutions significatives de la masse grasse totale, ainsi que de la masse grasse viscérale et sous-cutanée suite à l'intervention dans les 2 groupes. Cependant, aucune diminution significative de la masse maigre, ni amélioration de la sensibilité à l'insuline n'ont été observées suite à l'intervention. Finalement, nous n'avons pas noté de relation significative entre les changements de masse maigre et les changements de la sensibilité à l'insuline. L'étude des relations entre le niveau de masse maigre et le métabolisme du glucose requiert davantage d'investigation afin de mieux comprendre les divers facteurs impliqués dans ses altérations. Nos résultats suggèrent qu'il demeure approprié d'encourager la perte de poids par modification des habitudes de vie chez les femmes obèses dans l'optique d'amélioration du profil métabolique

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