Développement d'indicateurs environnementaux dans le cadre de la mise en oeuvre de la GEMAPI sur le Buëch

Abstract

L'objectif de cette étude est l'élaboration d'une démarche pour l'évaluation des effets produits sur le milieu vivant par les aménagements projetés et, d'autre part, une réduction potentielle de ces effets conduisant à faire le meilleur choix possible vis-à-vis des enjeux anthropiques comme environnementaux. Ce travail est détaillé dans le rapport (Développement d'indicateurs environnementaux dans le cadre de la mise en oeuvre de la GEMAPI sur le bassin versant du Buëch par Di Maiolo et al, 2018). Celui-ci présente l'approche développée et appliquée pour un futur aménagement d'un cours d'eau torrentiel sur la commune de La Faurie et d'Aspremont, dans le bassin versant du Buëch (05). La méthode s'organise en 4 phases autour d'indices répertoriés selon deux types : physico-chimiques (température, lumière...) et biologiques (effets d'éclusées, évolution de la strate arbustive...). La première phase concerne l'évaluation du milieu. Pour cela 50 indices ont été produits : 35 concernent le Milieu Aquatique (22 effets physico-chimiques et 13 effets Biologiques) et 15 concernent le Milieu Forestier (4 effets physico-chimiques et 11 effets Biologiques). Les indices sont à renseigner sur trois temporalités : courte (2 ans), moyenne (8-10) et longue (15-20 ans) soit, in fine, 150 indices à compléter pour chaque scénario d'aménagement. La seconde étape vise à estimer les effets des aménagements sur le milieu « vivant » à partir des indices évalués dans l'Étape 1. Un choix des espèces animales et végétales, aquatiques et terrestres, est tout d'abord réalisé. Celui-ci, établi par le gestionnaire, les agences ou syndicats de bassins, doit représenter les espèces remarquables ou « repères » peuplant la zone touchée par les futurs travaux. Les « recommandations » vis-à-vis de ces espèces et habitats sont référencées dans les documents relatifs à la ZNIEFF de la zone étudiée ou le document d'objectif (DOCOB) Natura 2000.Ils sont classés en catégories (liste non fermée) comme les poissons, les crustacés, les insectes, les mammifères, les espèces végétales... La phase suivante a pour objectif, premièrement, d'évaluer les différents scénarios sur la base d'une méthode multicritères AHP (Analytic Hierarchy Process), prenant en compte tous les critères (milieu vivant, hydrogéomorphologie, critères socio-culturels, critères économiques et niveau de protection des digues) et, deuxièmement, de sélectionner l'un des scénarios dit « préféré ». Pour ce qui est du milieu vivant, la note utilisée dans le modèle est la moyenne des effets sur les espèces/habitats obtenue à partir des évaluations de l'Étape 2 sur le temps long. La dernière phase a pour objectif d'établir la décision finale du choix de l'aménagement. Deux situations peuvent être rencontrées. Soit le gestionnaire estime que les effets du scénario « préféré » ne sont pas significatifs sur les espèces vivantes, alors le processus s'arrête et le scénario préféré est retenu, Dans le cas contraire, des mesures d'améliorations sont envisagées (introduction de fascines, mise en place de passes à poissons ), ce qui conduit à un scénario modifié qui est évalué : la méthode AHP est à nouveau mise en oeuvre, en tenant compte de ces mesures d'améliorations dans tous les critères (intégration de leur coût, retombées socio-culturelles des nouvelles mesures...). Le nouveau score calculé par la méthode AHP est alors comparé au score obtenu pour le scénario préféré et un choix est réalisé entre le scénario préféré et le scénario modifié. On peut espérer que cette meilleure connaissance induise une meilleure conservation de l'état des écosystèmes, dans le cadre d'un aménagement d'un cours d'eau, préservant ainsi les deux pans de la GEMAPI que sont la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations

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    Last time updated on 11/09/2020