De l’enquête à la modélisation rétro-prospective (2001-2015) de la déforestation de la Forêt Classée du Haut Sassandra dans un contexte de conflit armé (Côte d’Ivoire)

Abstract

National audienceAvant le début des conflits en Côte d’Ivoire, la Forêt classée du Haut-Sassandra (FCHS) était l’une des aires protégées pilotes du pays. Celle-ci comportait une mosaïque de forêt dense humide semi-décidue à Celtis spp. et Triplochitons scleroxylon, ou à Aubrevillea kerstingii et Khaya grandifoliola et de savanes (Oszwald, 2005 ; Kouamé, 1998). La périphérie de la FCHS est occupée par des exploitations agricoles provenant des villages et des campements. Les cartes d’occupation du sol par télédétection (Kouakou et al., 2015) permettent d’estimer que la forêt et la savane occupaient 94 % de la FCHS en 2001. La crise politico-militaire a exacerbé les pressions anthropiques sur les ressources foncières en général et sur les aires protégées en particulier. Les forêts ont connu la plus forte régression en Côte d’Ivoire (Koné et al., 2014). Pendant les conflits, le tiers au Nord de la FCHS était situé dans la zone sous contrôle des groupements rebelles quand les deux tiers au sud étaient situés dans la zone tampon et donc hors du contrôle de l’administration gouvernementale (Kouakou et al., 2015). La FCHS est restée pendant cette période sans autorité forestière légale et a donc connu une interruption de ses activités de conservation. Un processus d’installation agricole dans cette forêt s’est déroulé durant cette période, il en a résulté une importante déforestation. En effet, les cartes d’occupation du sol par télédétection (Kouakou et al., 2015) permettent d’estimer que la forêt et la savane occupaient 34 % de la FCHS après les conflit

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