Même si la néphrourétérectomie totale représente le traitement de référence des tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure (TVEUS), il existe un risque élevé de récidive post-opératoire qui peut survenir soit au niveau de la vessie soit dans la loge de résection et/ou sur le plan systémique. L’objectif de ce travail était de caractériser ces différents modes évolutifs. En ce qui concerne la récidive intra-vésicale, une revue systématique de la littérature avec méta-analyse a permis d’identifier les principaux facteurs de risque à la fois cliniques et anatomopathologiques. Par ailleurs, une seconde analyse de cohorte suggère que, sur le plan biologique, cet événement pourrait être en rapport avec une mutation du gène FGFR3 identifiable à partir de l’ADN urinaire. En ce qui concerne la récidive locorégionale et métastatique, une relecture centralisée de lames de TVEUS classées pT3 a permis de proposer une sous-classification pronostique sur la base de l’étendu de l’envahissement du parenchyme rénal et/ou de la graisse péripyélique (pT3a vs. pT3b) afin de mieux adapter la prise en charge post-opératoire. Cependant, l’analyse d’un registre américain a montré que l’utilisation d’une chimiothérapie adjuvante pour le traitement des tumeurs localement avancées pT3-T4 et/ou pN+ serait associée à un bénéfice en termes de survie globale pour l’ensemble de ces patients. Enfin, l’étude préliminaire d’une large cohorte nationale de cas de TVEUS a permis de valider la technique de TMA avec des coupes de 2 mm au seuil de 5% pour l’analyse pronostique de l’expression de PD-L1 sur les cellules tumorales avec l’anticorps 28.8, et de l’expression de PD-1 sur les TILs avec l’anticorps NAT105.Although radical nephroureterectomy remains currently considered as the standard of care for upper tract urothelial carcinoma (UTUC), there is a high risk of postoperative recurrence, which can occur either within the bladder or the surgical field and/or distant sites. The aim of our study was to investigate and better characterize these events. With regards to intra-vesical recurrence, a systematic review and meta-analysis was conducted to identify all significant clinical and pathological predictors. Moreover, an additional cohort study suggested that, from a biological perspective, such an event could be related to the presence of the FGFR3 mutation detected from urinary DNA. With regards to locoregional and/or distant recurrence, a central pathology review of UTUC patients with pT3 disease showed that there may be a prognostic interest in stratifying these individuals based on the extent of local invasion (pT3a vs. pT3b) to propose a risk-adapted strategy for postoperative management. Nonetheless, an US hospital-based registry study revealed that all patients with pT3-T4 and/or pN+ UTUC could derive an overall survival benefit from adjuvant chemotherapy. Finally, a preliminary analysis from a large French cohort of UTUC patients established that the 2 mm TMA technique can be used to assess the prognostic interest of determining PDL1 expression on tumor cells with 28.8 antibody and PD-1 expression on TILs with NAT105 antibody, both at the 5% threshold for positivity