Cette étude prend source dans un questionnement initial sur le redoublement. Celui-ci est souvent perçu comme un moyen pour assurer la réussite éducative des élèves qui n’atteignent pas le seuil de développement nécessaire à la poursuite de leur scolarisation (tel que formulé dans les documents ministériels) (Gouvernement du Québec, 2003). La problématique se penche sur des recherches démontrant les impacts négatifs d’une telle pratique, notamment dans certains pays où il est proscrit (Paul et Troncin, 2004). On y abordera les raisons pour lesquelles les enseignantes y ont recours. Partant de ce questionnement initial, des moyens alternatifs seront explorés à partir d’un cadre conceptuel. Les objectifs sont de repérer les enfants dits vulnérables, d’observer ceux-ci dans différentes situations et contextes, de décrire et d’analyser des situations afin de planifier des pistes d’intervention et de mettre en œuvre des approches adaptées aux élèves et d’en interpréter les effets. À cette fin, nous revisiterons plusieurs grandes théories à la base du développement global qui fondent les assises de l’éducation préscolaire.
S’appuyant sur une méthodologie d’une recherche-action, nous explorerons, dans une démarche de résolution de problème, différentes approches pédagogiques afin de soutenir les élèves dits vulnérables à la maternelle. Le contexte dans lequel se déroule celle-ci est celui d’une enseignante à l’éducation préscolaire accompagnant des élèves allophones dans un milieu défavorisé. Le recours au journal de bord, donne à voir sa réalité au quotidien et les défis qu’elle a à relever auprès de ses élèves. Il rend compte de la démarche itérative de la recherche-action qui alterne entre action et réflexion.
Les résultats sauront convaincre le lecteur que de privilégier des approches pédagogiques respectant le rythme d’apprentissage de l’élève en se basant sur ses intérêts et ses besoins sont gages de sa réussite éducative