L’autisme est une problématique complexe dont les causes sont encore inconnues (Ferrari, 2001). Les interventions basées sur l’observation des enfants autistes ne parviennent pas à déclencher chez eux le désir d’apprendre et d’initier la communication dans un but de partager avec l’autre (Doehring, 2001). Cette étude exploratoire et innovatrice vise à vérifier l’effet de l’utilisation d’un robot-jouet (objet animé s’apparentant à l’humain) sur le développement de la communication réciproque des enfants autistes de bas niveau de fonctionnement, et ce par des jeux d’imitation d’expressions faciales, de mouvements du corps et d’actions familières. Nous avons évalué les indices de partage d’attention et de conventions chez quatre enfants autistes de bas niveau de fonctionnement, âgés de cinq ans, sélectionnés au Centre de réadaptation le Florès des Laurentides. La procédure expérimentale expose deux paires d’enfants autistes à 20 activités : une paire en interaction avec le robot et une autre paire en interaction avec l’expérimentatrice. Contrairement à notre hypothèse, les résultats montrent que les formes de conventions telle l’imitation des mouvements du corps et d’actions familières sont plus nombreuses chez les deux enfants jumelés à l’expérimentatrice. Par contre, les deux enfants jumelés au robot attestent d’un meilleur partage d’attention (contact visuel, proximité physique) et imitent davantage les expressions faciales que les enfants jumelés à l’humain. Ces résultats suggèrent fortement la poursuite d’études dans ce domaine ou de répliquer la présente étude avec un plus grand nombre de sujets afin de conforter nos conclusions préliminaires