Les nouvelles normes de base européennes en radioprotection (2013/59/Euratom)
introduisent des « critères environnementaux » pour la « protection de la santé humaine à long
terme ». Cette nouveauté résulte des travaux en cours et du positionnement récent des
organisations et instances internationales en charge de la radioprotection et de sa mise
en œuvre, quant à la protection de la faune et de la flore vis-à-vis de l’exposition aux
rayonnements ionisants. Sur la base d’un état de l’art international afférent, depuis le
contexte réglementaire actuel jusqu’aux approches existantes, la méthode ERICA a été
identifiée comme parfaitement cohérente avec l’approche de la CIPR et des plus
opérationnelles en raison de sa richesse, de sa flexibilité et de sa traçabilité. Cette
méthode graduée a été ainsi employée dans la majorité des études d’impact publiées depuis
5 ans, qui écartent généralement dès l’étape dite de « screening » le risque radiologique
pour la faune et la flore, excepté pour certaines zones parmi les plus impactées par des
contaminations radioactives (environs de Tchernobyl, mines d’uranium d’Asie Centrale,...).
Cette mise à jour des connaissances dans le domaine au niveau de la littérature
internationale et le retour d’expérience fondé sur l’analyse de dossiers d’exploitants ont
conduit à 10 recommandations de l’IRSN sur la radioprotection de l’environnement et sa
prise en compte