Les traitements pharmacologiques de l'autisme

Abstract

Les données publiées sur la pharmacothérapie des troubles autistiques chez l'enfant restent peu cohérentes, ce qui reflète probablement l'hétérogénéité de ce syndrome. Les neuroleptiques restent les psychotropes pour lesquels les données sont le mieux établies. Il y a près de 20 ans que des études contrôlées ont montré des effets symptomatiques significatifs de l'halopéridol. Récemment, un essai contrôlé en double aveugle contre placebo a montré l'efficacité de la rispéridone sur l'hyperactivité, l'agressivité et les conduites répétitives d'enfants présentant des troubles autistiques ou appartenant au « spectre autistique ». Cependant, il reste à s'assurer de la sécurité à long terme de ce traitement. D'autres auteurs ont observé des effets positifs des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, ainsi que de la naltrexone - un inhibiteur des opiacés - mais des discussions persistent sur l'intérêt de ces médicaments. Il faut souligner que même pour les traitements dont l'efficacité paraît sérieusement établie, on ne peut attendre plus qu'une amélioration symptomatique partielle : ils ont peu d'action sur les troubles centraux de l'autisme (les troubles de la communication et des échanges sociaux). Les traitements pharmacologiques de l'autisme doivent donc s'intégrer dans une stratégie globale de prise en charge thérapeutique et éducative à long terme