Le droit international de la reconnaissance, un instrument de décolonisation et de refondation du droit international ?

Abstract

Lorsqu’en 2011 est publié Qu’est-ce qu’une société internationale juste ? Le droit international entre développement et reconnaissance, d’Emmanuelle Tourme Jouannet, puis que paraît, l’année suivante son article « Le droit international de la reconnaissance », surgit dans le champ de la recherche française – et plus largement francophone – en droit international un nouveau paradigme, celui de la « reconnaissance ». Les réactions suscitées par ces publications furent vives. Il y eut quelques mécompréhensions du concept même de reconnaissance, et diverses critiques se firent entendre. Ainsi a-t-il été souligné que « le DdIR n’[aurait] pas été conçu comme une entreprise cognitive ou délibérative orientée vers la révolution de la connaissance et le débat académique », que la réflexion dénotait une « volatilité méthodologique et fonctionnelle », que « le concept [de reconnaissance] risque de devenir trop massif et d’application indéfinie ». Il ne s’agit pas de dire que les critiques aient toutes été injustifiées ; il s’agit de mettre en évidence que, en tant que champ émergent de la recherche, le droit international de la reconnaissance suscite de nombreuses résistances, mais s’avère un champ de recherche très prolifique et un objet conceptuel fécond pour qui essaie de comprendre le droit international contemporain

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