La Banque asiatique de développement et les jeux d’influences chinois et japonais

Abstract

Le théâtre de la Banque asiatique de développement présente un aperçu de la nouvelle évolution de la Chine par rapport à son « multilatéralisme intéressé ». Il permet aussi de vérifier, ou d’avancer, un certain nombre d’hypothèses sur l’avenir des relations sino-japonaises, très souvent réduites au présupposé d’un inévitable conflit d’intérêts qui ne peut déboucher que dans une lutte entre les deux puissances asiatiques pour l’hégémonie régionale. Depuis son entrée à la BAD en 1986 la Chine a fait du chemin à l’intérieur de cette institution : jusqu’où ira-t-elle ? Les visions chinoises et japonaises, qui différent dans le cas du développement de la Région du Grand Mékong, programme phare de la Banque, vont-elles se contredire ou se rejoindre ? Enfin, les « styles diplomatiques » de la Chine et du Japon, très éloignés, ne se rapprocheront-ils pas à terme dans une approche partagée pour une diplomatie plus constructive, plus consensuelle, et plus « douce », une soft diplomacy ?The Asian Development Bank provides an overview of the new developments on China’s “self-interested multilateralism”. It also allows us to verify certain assumptions about the future of Sino-Japanese relations, often reduced to a presupposed inevitable conflict of interests that would lead to a struggle between two Asian powers for regional hegemony. Since joining ADB in 1986, China has come a long way within this institution. In the case of the Greater Mekong Subregion development, a flagship programme of the bank, Chinese and Japanese visions differ. Will they contradict each other or converge? Finally, the diplomatic “styles” of China and Japan are poles apart. Will they come together in a common approach to a more efficient and more consensual “soft diplomacy”

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