Des familles populaires à l’épreuve des normes de santé par les activités physiques : une comparaison européenne des transmissions intergénérationnelles

Abstract

La famille est aujourd’hui partie prenante des démarches de santé publique (Cresson, 1998). Les compétences en santé (heath literacy) demeurent cependant inégalement réparties, socialement genrées et différemment intégrées selon les milieux sociaux d’appartenance. En prenant l’exemple des représentations et des pratiques des activités physiques dans une optique de santé, le chapitre vise à interroger les transmissions familiales à ce niveau en comparant les discours des parents et des enfants de quartiers pauvres dans 4 pays européens : France, Allemagne, Italie, Suisse (cf. www.apsapa.eu). Les différents propos recueillis par entretiens individuels avec les parents (surtout des mères), et par entretiens collectifs avec les enfants (10-11 ans) font état des arrangements quotidiens pour mettre en relation les recommandations en matière de régularité des activités physiques dans une optique de prévention du surpoids et de l’obésité, et les contraintes temporelles, culturelles, économiques et environnementales vécues par les familles populaires au quotidien. Des transmissions post-figuratives, co-figuratives et même pré-figuratives (Mead, 1979) s’entremêlent pour suivre, résister ou occulter les recommandations en matière d’activités physiques dans une optique de santé

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