Le diagnostic architectural : un outil d’évaluation des sapinières dépérissantes

Abstract

En région méditerranéenne, le sapin pectiné se trouve dans la limite sud de son aire de répartition et depuis 2003, des dépérissements sont observés dans le département de l’Aude et dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce constat préoccupe les forestiers et pose de façon cruciale la question du diagnostic de l’état de santé des arbres. Comment ne pas confondre vieillissement et dépérissement ? Quel est l’état normal, ou arbre de référence, d’un sapin ? Peut-on pronostiquer le caractère passager ou inéluctable d’un dépérissement ? La méthode d’analyse architecturale des arbres (ou méthode ARCHI) appliquée au sapin répond à ces interrogations. En reconstituant la dynamique de développement depuis la plantule jusqu’à la sénescence, elle nous renseigne sur l’ontogénèse du sapin. C’est en se référant à cette séquence que la méthode ARCHI peut prendre en compte les deux composantes d’un dépérissement, à savoir : les symptômes de dégradation des houppiers, c'est-à-dire les écarts à la normale, et les processus de résilience, c'est-à-dire les retours à la normale (ou à un état proche de la normale). Cinq états sont ainsi définis : l’état normal (arbre sain), les écarts à la normale (arbres stressés), les retours à la normale (arbres résilients et descentes de cimes) et les points de non-retour à la normale (arbres en dépérissement irréversible). Après simplification du protocole d’observation sur le terrain, une clef de détermination des types architecturaux est proposée aux gestionnaires forestiers. Les perspectives offertes par la méthode ARCHI sont passées en revue, de même que ses limites

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