La filière liège algérienne, entre passé et présent

Abstract

D’un passé très florissant, la filière liège en Algérie va aujourd’hui vers un avenir incertain. Les potentialités productives de cette suberaie rivalisaient à l’époque avec celles du Portugal et de l’Espagne. D’un record jamais égalé de 553 000 q en 1937, la production algérienne n’a pas dépassé 65000 q en 2010. Une exploitation intensive appliquée aux peuplements durant l’époque coloniale (1847-1960) a favorisé l’industrie et le commerce du liège. Les exportations sont passées de 50 000 q en 1867 à 475 000 q en 1930, tandis que l’industrie locale comptait durant les années 1950 pas moins de 100 entreprises situées à proximité des forêts et employait 5 000 ouvriers. Trois ans après l’indépendance de l’Algérie, la filière liège a repris du service sur les mêmes cadences qu’à l’époque coloniale, avec une production maximale de 350 000 q. Malheureusement, durant les 45 ans d’exploitation continue qui ont suivi (1965-2010), la superficie productive a régressé significativement pour atteindre 220 000 ha et la production va en décroissant d’année en année. Les grandes orientations des politiques économiques de l’Etat et la centralisation de l’administration forestière ont joué défavorablement envers des peuplements vieillissants et affaiblis par le passé et par les incendies récurrents

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