Material Culture Review / Revue de la culture matérielle
Abstract
Scant attention has been paid by Canadian historians to the historical study of death. One neglected area is scholarly study of cemeteries -arguably the most durable artifacts of death and death-custom.
British and American research suggests that the Victorian creation of large, non-sectarian community cemeteries resulted from health considerations and was entirely an urban phenomenon. Monuments like Boston's Mount Auburn were substantial cultural institutions and tell us much about Victorian society. These so-called "rural cemeteries " were built beyond city limits and evolved in large centres into architec-turally designed "garden" or "park" cemeteries, as well illustrated by Toronto's Mount Pleasant Cemetery.
Surviving records of small-town cemeteries, such as in Norwich. Ontario, show the development of non-sectarian, although often still Protestant, cemeteries which, by upkeep and location, remained an integral part of the community. In urban centres, the beautification movement challenged the sectarian aspect of burial and represented a degree of secularization. These new cemeteries featured the concept of perpetual care and built picturesque chapels so that the entire process of burial could be catered in the setting of a romantic rural sepulchre. Diurnal interaction with death's symbols was thereby ended, with the result that the cemetery park movement contributed to "the dying of death" by the First World War.
Résumé
Les historiens canadiens n'ont guère effectué jusqu'ici d'études historiques sur la mort. Les cimetières, notamment, qui sont sans doute les manifestations tangibles les plus durables de la mort et des coutumes liées à la mort, ont ainsi été négligés.
Des recherches américaines et britanniques donnent à entendre que la création, à l'époque victorienne, de grands cimetières non confession-nels naquit de considérations sanitaires et fut un phénomène exclusivement urbain. Des monuments comme le cimetière /Mount Auburn, à Boston, étaient d'importantes institutions culturelles et nous apprennent beaucoup sur la société victorienne. Ces «cimetières ruraux». qui étaient construits à l'extérieur des villes, devinrent dans les grands centres des «jardins» ou des «parcs» paysagers, comme en témoigne le cimetière Mount Pleasant de Toronto.
Nous savons, d'après les archives qui nous sont parvenues, que dans des petites villes, comme Norwich, en Ontario, sont nés des cimetières non confessionnels, mais souvent encore protestants, qui, grâce à leur entretien et à leur emplacement, conservent une place importante dans ces localités. Dans les centres urbains, la tendance à faire de «beaux» cimetières a éliminé en grande partie les barrières confessionnelles et a constitué un pas vers une certaine sécularisation. Dans ces nouveaux cimetières, constamment entretenus et dotés de jolies chapelles, l'enterre-ment avait lien dans un cadre romantique à caractère «rural». Les symboles de la mort ayant disparu. le «cimetière-parc» contribua ainsi, à l'époque de la Première Guerre mondiale, à «la mort de la mort»