La conduite et la marche à pied sont essentielles à la promotion de l’indépendance et du bien-être des personnes âgées. Pourtant, les statistiques d’accidentologie, tant nationales qu’internationales, montrent que les conducteurs et piétons âgés représentent une catégorie d’usagers de la route particulièrement vulnérable. L’objectif du projet européen SaMERU (Safer Mobility for Elderly Road Users) est de dresser l’inventaire des connaissances scientifiques quant à l’impact du vieillissement sur la sécurité du déplacement et de la mobilité, mais également de recommander des actions afin de diminuer les risques d’accidents. Les programmes d’entraînement visant à réduire ou compenser certains déclins cognitifs avec l’âge sont une de ces possibilités d’actions. L’objectif de cette communication est de proposer un panorama (i) des connaissances actuelles sur la relation entre déclins cognitifs et sécurité des comportements des usagers âgés de la route, et (ii) des différents types d’entrainement qui ont été mis en place. Le déclin lié à l’âge de plusieurs capacités cognitives est susceptible de réduire la sécurité des conducteurs et piétons. De nombreuses études suggèrent que le risque d’accidents est plus grand chez les conducteurs âgés présentant une altération de la vitesse de traitement, de l’attention, des fonctions exécutives, de la mémoire, ou bien encore de la prise de décision. Bien que moins nombreuses, les études sur les piétons âgés suggèrent que le risque d’accident est lui aussi augmenté lorsque l’une de ces fonctions est altérée. L’entraînement cognitif ainsi que les programmes alliant exercices physiques et cognitifs montrent des résultats prometteurs pour améliorer la sécurité des conducteurs âgés. Moins étudiés, les piétons âgés font maintenant l’objet de plus nombreuses études et des programmes d’entraînement commencent à être proposés. Un effort futur devra aussi être porté sur les cyclistes et usagers âgés des transports en commun