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Comparaison des méthodes numériques stationnaires et instationnaires dans la prédiction d'écoulements décollés - Application à un ventilateur subsonique en autorotation

Abstract

Les phénomènes de décollement autour de profils portants apparaissent lorsque l’incidence de l’écoulement s’éloigne trop fortement de sa valeur de conception. L’importante désadaptation de l’aubage entraîne alors un décollement (total ou partiel) de la couche limite ainsi que le décrochage du profil. Dans le domaine des turbomachines, les décollements sont à l’origine des phénomènes de pompage des compresseurs et font, à ce titre, l’objet de nombreuses études, majoritairement des simulations numériques. Ces dernières sont effectuées dans le but d’en comprendre l’origine physique afin de déboucher sur des méthodologies de contrôle. La littérature propose pour des études d’écoulements décollés des méthodologies LES, DES et DNS en se limitant, le plus souvent, à des géométries académiques 2D (cylindre, profil Naca). Dans cet article, la prédictivité relative des méthodes numériques stationnaires (RANS) et instationnaires (NLH, Phase Lagged) est analysée en situation d’écoulements massivement décollés sur un étage rotor-stator industriellement représentatif d’équipements embarqués sur avions. Le code de calcul utilisé est FineTurbo (NUMECA Int). Le modèle de Spalart-Allmaras assure la fermeture des équations turbulentes sur un maillage bas Reynolds de 5 millions de cellules. Les résultats obtenus caractérisent le fonctionnement en autorotation (situation de forte hors adaptation) du ventilateur axial étudié. Les méthodes sont évaluées sur leur capacité à calculer correctement les performances des points de fonctionnements (expérimentalement connus) très éloignés du point de conception. Ces résultats mettent en évidence le mauvais comportement de l’approche RANS dans la prédiction des performances globales. Les écarts de débit masse entre les valeurs expérimentales et calculées sont maximaux pour les très faibles débits (20% environ) et minimaux pour les forts débits (5% environ). Les simulations instationnaires montrent que la prise en compte des interactions rotor-stator améliore la prédictivité du code de calcul et autorisent ainsi une analyse locale plus fine

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