La recherche scientifique au temps des réformes économiques : La place des sciences de l’éducation dans le débat actuel

Abstract

L’essor des pays industrialisés a été particulièrement marqué par le développement technoscientifique, teintant et transformant de façon permanente les sociétés à l’intérieur desquelles a pris naissance le germe du progrès (Barma & Guilbert, 2006). En effet, la définition du lien science-technologie-société ne date pas d’hier et a couramment été décrite par son abondant réseau de relations (Aikenhead, 1992; Fourez, 1994; Gardner, 1997). À titre d’exemple, les gouvernements ont souvent, par le passé, fait reposer leurs politiques sur l’avis de scientifiques pour en légitimer la pertinence. En contrepartie, il incombait aux scientifiques de communiquer leurs découvertes, afin d’en partager les retombées et d’en débattre avec l’ensemble des publics composant la société (Grisé, 2013). Toutefois, il est relevé qu’actuellement, au Québec et dans l’ensemble du Canada, le développement des différents champs scientifiques traverse une période charnière de son histoire. Aujourd’hui, plus que jamais, on remarque que les sciences ne sont pas exemptes des décisions humaines qui les façonnent (Fourez, 2002). La tension sociopolitique exercée sur ces dernières, a fortiori en matière de financement et de diffusion, est désormais en mesure d’infléchir leurs courses, de telle sorte qu’elles s’en voient altérées, voire compromises

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