research

Encres anciennes: utilisation non conventionnelle d'aliments

Abstract

peer reviewedDe tout temps l’homme utilise des pigments pour peindre. Il y a 27.000 ans déjà, près de Marseille, dans la grotte Cosquer, des fresques furent peintes par des hommes préhistoriques. Il existe deux grandes catégories de pigments et colorants: les naturels et les artificiels. La première catégories contient les pigments minéraux tels que les argiles (ocre jaune ou rouge, argile verte ou brune) mais aussi des pierres (lapis lazuli (bleu)) et les pigments organiques d’origine végétale (gaude (jaune)) ou d’origine animale (murex (pourpre). La deuxième catégorie contient les pigments et colorants artificiels issus de réactions chimiques (minium (orange)) ou bien des mi-végétaux, mi-minéraux comme les encres ferro-galliques classés dans les divers. Après avoir servi pendant plusieurs siècles, tous ces pigments ont été remplacés à la fin du XIXe par des colorants synthétiques issus de la pétrochimie, car ces derniers ont l'avantage de la reproductibilité constante des couleurs. Mais la fin programmée du pétrole suscite un regain d'intérêt pour les préparations naturelles. C'est donc très logiquement que notre laboratoire a décidé de s'intéresser au sujet et en particulier aux encres venant du jus de chou rouge et aux encres ferro-grenadiques en collaboration avec l'Abbaye de Villers-la-Ville

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