Exposé sur la manière dont l'archéologue établit un classement typologique, non seulement en fonction de la morphologie, mais en prenant aussi en considérations contextes et répartition géographique.Ce billet se propose d'interroger la manière dont un archéologue établit une typologie, comment il procède et ce qu'il peut en attendre. Si l'exemple traité ici concerne une série de fibules romaines, on s'efforce de considérer un raisonnement applicable à n'importe quelle série d'objets. Depuis ses origines et les mouvements encyclopédistes des XVIIIe et XIXe siècles, l'archéologie utilise en effet le mobilier produit et utilisé par les hommes du passé pour caractériser ces mêmes cultures. L'objet fabriqué, parce qu'il est adapté à une fonction et qu'il bénéficie de la technologie du moment, est un reflet direct des besoins et de la manière de penser des hommes d'autrefois. L'objet importé, de son côté, introduit une nouveauté qui s'inscrit dans un mouvement dynamique entre les cultures. Il est révélateur des décalages qui peuvent exister entre elles, et porte en lui-même le germe d'influences techniques et culturelles